Coupe arabe des clubs champions – en marge du nul de l’est devant l’ocsafi au maroc (1-1) : Le match des cartes brouillées


Verdict reporté pour ces seizièmes de finale de la Coupe arabe. C’est que l’Espérance a subi la loi des scores de parité dont est connu son vis-à-vis marocain l’OCSafi. Partie remise pour le match retour à Tunis !


En matière de football, il faut toujours s’attendre à des imprévus avec lesquels on doit savoir composer quoi qu’il en soit. Car souvent un imprévu peut changer le cours normal des choses et entraver la marche d’une équipe aussi patentée soit-elle. Ce fut, à peu près, le cas de l’Espérance Sportive de Tunis avant-hier au Maroc face à l’Olympique Club de Safi dans le cadre du match aller des seizièmes de finale de la coupe arabe des clubs champions.
En effet, après la série rose de quatre victoires d’affilée en championnat national et surtout la prouesse de Sfax il y a une semaine devant le CSS (0-2), l’Espérance a été accrochée sur le score d’un but partout devant l’OCSafi chez lui.
Tout le monde s’attendait à ce que les «Sang et Or» ne trouvent normalement pas de grosses difficultés avant de venir à bout de ce novice des compétitions internationales qui, par-dessus tout, occupe l’inconfortable onzième position du championnat marocain à la suite de ses quatre nuls en quatre matches joués.
Seulement l’avantage du pronostic n’a pas suffi pour la concrétisation d’une nouvelle victoire de l’équipe de Bab Souika. Ce n’est pas que l’adversaire en ait décidé autrement, mais c’est plutôt à cause d’un imprévu qui s’est interposé pour freiner la lancée de l’EST, en l’occurrence le carton rouge dont a écopé le défenseur axial Mohamed Ali Yaâcoubi à la 34’.
Ce fut comme un cheveu dans la soupe qui est venu tout chambouler car l’Espérance tenait bien les rênes du match avec même l’avantage à la marque suite au but magnifique réussi par le Libyen Hamdoun El-Houni une minute auparavant (33’).

Un adversaire très organisé
Et du coup, toutes les cartes du coach Mouîne Chaâbani ont été brouillées puisqu’il fallait préserver l’acquis et reculer tactiquement pour ne pas encaisser le moindre but qui risquerait de donner des ails à l’adversaire, voire de renverser la vapeur.
Eh bien, c’est à peu près ce qui s’est passé. Et après la nette domination imposée par les coéquipiers de Khalil Chammam durant plus de trente minutes de jeu, la supériorité tactique changera littéralement de camp pour devenir marocaine.
L’équipe de Mouîne Chaâbani est devenue comme groggy par l’effet de cette idiote expulsion infligée suite à la somme de deux avertissements.
Chaâbani a eu beau incorporer le défenseur Abdelkader Badrane à la place de l’attaquant Ibrahim Ouattara (38’) qui a été obligatoirement sacrifié, mais le pire n’a pas été évité pour autant. C’est que l’OCSafi a réussi à violer les filets de l’EST à quelques minutes du coup de sifflet final (86’) grâce à une massue décrochée des vingt mètres par le valeureux capitaine marocain Mohamed Al Morabit. Moez Ben Chérifia assume la responsabilité entière sur ce but car son réflexe n’était pas au rendez-vous. Pourtant, le keeper espérantiste était l’auteur d’une grande performance en parvenant à effacer au moins deux buts avant sa «bourde». Laquelle bourde fut, sans doute, le résultat du désavantage numérique de l’Espérance, bien exploité par l’OCSafi qui a fait montre d’une remarquable organisation sur le terrain et d’une grande détermination à se ruer en attaque sans relâche. Ce fut au point que son gardien de but Ahmed Marouene n’a plus jamais été inquiété par les joueurs de notre représentant qui se sont presque tous transformés en d’épais rideaux défensifs.
Heureusement que les choses ne soient pas tournés au vinaigre avec un autre but qui aurait compliqué la mission au match retour prévu pour le 23 de ce mois.
Désormais, on sait à quoi s’en tenir. L’adversaire est coriace, surtout au niveau de l’entrejeu et en défense. Il faut savoir comment le mamipuler à Tunis car la qualification aux huitièmes de finale ne sera pas une tâche facile avec ce champion des matches nuls.

Amor BACCAR

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