La dette publique, privée, extérieure croît de plus en plus.
L’activité économique stagne et, dans certains secteurs, régresse.
Les déficits extérieurs progressent d’une manière alarmante.
Le chômage persiste dans sa progression.

Le dinar… ?
Et la fausse économie est toujours là, lancinante.
Bien sûr, les avantages de l’inflation n’incitent pas à la vertu budgétaire et monétaire…
On vient d’apprendre que la dette publique, privée, extérieure croît de plus en plus (Selon la BCT et l’INS (notes de conjoncture)).
Pendant ce temps, le marché boursier hésite…. Alors que les investisseurs se demandent : “Et maintenant ?”
La réponse, c’est du déjà vu : Des bobards toujours plus gros.
Nous savons que tous les protocoles de «stabilisation» sont des variétés de fraude mûtantes dans un système vicié à la base par une économie informelle. Que l’on parle de réajustements d’impôts, de déficits plus profonds, d’allocations sociales dans une économie déprimée, tout cela ne fonctionne pas, voire, cela accroît la «déprime» et accroît le malaise social.
Qu’on nous dise, à longueur de débats télé, et à noircir des pages journalistiques, qu’il n’y a plus d’argent, qu’il n’y en a vraiment. Rien n’est plus faux : la circulation fiduciaire est au top niveau, et les transactions commerciales idem, depuis 2012.
Les consommateurs dépensent trop ?. Les entreprises produisent peu ? Les investisseurs achètent des actions trop chères ? Le dinar se stabilise ( ?) …
Au mieux, tous ces protocoles “fonctionnent” en incitant les gens, c’est-à-dire nous, à faire des choses qu’ils ne devraient pas faire.
Résultats des courses, la gestion de la désinflation via la réduction des crédits bancaires et la hausse des taux cause des réactions excessives et engendre des effets pervers cumulatifs : explosion des chèques «antidatés», explosion du marché «noir», hausse des prix via celle des charges financières… explosion de l’évasion fiscale…
On ne peut pas identifier de tels résultats avec celui de la stabilisation réelle : plus de pouvoir d’achat, plus d’expansion des entreprises, plus d’investissement, plus d’emplois productifs, moins d’inflation, moins de déficits, moins de dettes… Et plus de recettes fiscales.
Tout cela n’est que mensonges.
Au fil du temps de la «transition», et à mesure qu’elle se prolonge, l’économie est de plus en plus déséquilibrée… de plus en plus dépendante de l’inflation… une inflation structurelle, alimentée par les bobards de plus en plus gros, véhiculés par les mercenaires du statu quo à la solde de lobbys, d’un capitalisme financier «new look» et à l’abri d’une «transition» mal assumée pour empêcher qu’elle s’effondre.

Un virage-clé ?
Telle est la petite histoire financière de notre transition : inflation-chômage ou la mort.
Ou bien, les mercenaires du statu quo continuent à travestir de façon convaincante en gonflant les prix… ou bien, la vérité apparaît au grand jour et la bulle éclate.
Puis, il y a deux mois, ils ont purement et simplement annoncé la «normalisation», via «l’amélioration des principaux indicateurs monétaires et financiers, notamment au niveau de l’inflation, du déficit courant et du volume de refinancements,…» en insistant sur «la nécessité de conjuguer les efforts déployés pour accélérer le rythme de la croissance, en mettant en place les politiques économiques adéquates afin de réaliser une croissance saine et rétablir les équilibres globaux de l’économie»..
C’était un virage clé ? Jusque-là, il restait quelque espoir de voir les autorités monétaires conserver un peu d’intégrité et réellement “normaliser” leur politique financière.
En réalité, nous n’y avons jamais cru. En huit ans, la véracité était discernable de tous. Les actions ont touché de nouveaux records d’excès.
A la limite, on n’est pas loin d’entendre que “L’économie a retrouvé une forme éblouissante.”

Or, l’économie n’est pas au rendez-vous.
La finance non plus.
Sauf que l’économie n’a pas du tout retrouvé une forme éblouissante. Les indicateurs clé sont à la traîne. Les indices boursiers stagnent. Les prix de l’immobilier explosent (les loyers aussi). .. et le faux dinar prend plus de force.
En attendant ?
Les cinq prochaines années seront assurément dominées par de nouvelles façons toujours plus audacieuses de gérer le quotidien.
Mais, après ?

Dr Tahar El Almi : Economiste-universitaire

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