Organisée sous le slogan « Ena Zeda: le harceleur ne légifère pas »,  la manifestation vise la dénonciation de la présence d’un député à l’ARP, accusé de harcèlement sexuel


La Coalition contre le harcèlement et les violences sexuels a organisé  hier matin, mercredi 13 novembre, une manifestation à la place du Bardo à l’occasion de la séance plénière d’ouverture de la 2ème législature 2019-2024.
Organisée sous le slogan « Ena Zeda : le harceleur ne légifère pas »,  la manifestation vise la dénonciation de la présence d’un député à l’ARP, accusé de harcèlement sexuel. Il s’agit en l’occurrence de Zouheir Makhlouf qui jouit actuellement de l’immunité parlementaire après avoir prêté serment hier à l’ARP, nous a déclaré Nawrez Ellafi, représentante de la coalition contre le harcèlement et les violences sexuels. Elle ajoute que cette affaire a permis à plusieurs victimes de briser le silence et de dénoncer les harceleurs à travers la campagne « Ena Zeda ».
« On ne s’arrêtera pas à ce niveau et on demandera la levée de l’immunité parlementaire du député accusé de harcèlement et outrage public à la pudeur pour être en mesure d’entamer des poursuites», nous a-t-elle encore expliqué. Ajoutant qu’il est question aujourd’hui de plaider pour une meilleure application de la loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes en Tunisie.
Pour rappel, l’accusé dans cette affaire a été auditionné par le Procureur ainsi que la plaignante (une lycéenne) et a été laissé en liberté après l’ouverture d’une instruction judiciaire. Il est accusé  de harcèlement sexuel et outrage à la pudeur.
Lors d’une conférence de presse organisée le 25 octobre dernier par la coalition contre le harcèlement et les violences sexuels dans le local de l’organisation Asswat Nissa à Tunis, les deux avocats de la victime ont pourtant demandé l’accélération des procédures relatives à cette affaire en vue d’assurer un procès équitable et avant que l’accusé ne puisse bénéficier  de l’immunité parlementaire. Ils ont rappelé qu’il n’a pas présenté un rapport médical justifiant sa maladie, comme il l’avait avancé dans le cadre de sa défense. Cette affaire a été à l’origine du lancement de la campagne Hashtag « #Ena Zeda » sur les réseaux sociaux pour dénoncer les actes de harcèlement sexuel avec plus  de 11 mille abonnés sur la page facebook conçue pour cette campagne.
S.D.

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