» La Tunisie a progressé de 25 places dans le classement mondial de la liberté de la presse réalisé par l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) passant de la 97ème position en 2018 à la 72 position sur 180 pays « , a souligné, jeudi, Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, signalant qu’elle occupe la première position dans le monde arabe.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’une conférence de presse tenue à Tunis pour présenter le classement de 2019, Souhaieb Khayati a indiqué que la Tunisie fait figure d’exception dans ce classement marqué cette année par une régression de la liberté de la presse dans plusieurs pays y compris les pays démocratiques.

Cette avancée s’explique, selon lui, principalement par la baisse notable des exactions contre les journalistes et les médias.

Dans ce contexte, le représentant de RSF a appelé le gouvernement à appuyer la liberté de la presse en Tunisie qui est, d’après lui, le fondement de la démocratie.

Il a, en outre, souligné la nécessité de renforcer le cadre juridique notamment à travers l’installation dans les plus brefs délais de la nouvelle instance de régulation de la communication audiovisuelle, conformément aux standards internationaux en matière de liberté de l’information.

Il est également signalé que l’affermissement de la jeune démocratie tunisienne ne garantit pas encore une totale liberté de l’information.

En 2018, les organisations de la société civile tunisienne et les ONG internationales ont exprimé leurs inquiétudes quant aux lenteurs et aux manquements qui marquent l’élaboration du nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique.

D’un autre côté, l’engagement du pays en faveur de la liberté de l’information comme l’un des piliers de sa transition démocratique a été marqué, en 2018, par l’appui au lancement de la Déclaration internationale sur « l’information et la démocratie ».

L’édition 2019 du Classement mondial de la liberté de la presse montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias.

Au classement mondial, la Norvège occupe la première place tandis que le Turkménistan est à la dernière position.

A noter que la Tunisie avait occupé la 96ème place en 2016, la 126ème en 2015, la 133ème place en 2014 et la 138ème place en 2013.

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