«On a beau dire, on a beau faire…»(*), la culture, qui est la vitrine officielle et essentielle d’un pays, se trouve la plus exposée, chaque fois qu’il y a un marasme socio-économique et politique qui pointe du nez. Dans un petit pays comme le nôtre, dans cette Tunisie pacifique, touristique à l’envi quand on le veut, sans armes et sans velléité de nuire à quiconque; un pays d’à peine onze millions d’habitants — même pas la moitié de la population d’une capitale occidentale qui se respecte et où les problèmes majeurs sont réglés par une Constitution inviolable —, pourquoi y a-t-il toujours danger en la demeure?
Après neuf ans de souffrances atroces, ces élections, plus ou moins traficotées, seraient un pas rassurant pour donner des espoirs certains à la population tunisienne, de toutes les sensibilités, qui en a marre de s’échiner et chercher à sortir du tunnel ! Si les déclarations solennelles en haut lieu (au palais de Carthage, à l’Assemblée des représentants du peuple, au siège du gouvernement, à La Kasbah) incitent au calme et à des lueurs d’espoir, pourquoi dans le champ social, et qu’à leurs (nos nouveaux gouvernants) tentatives de donner quelque cohérence aux revendications non tenues, et qui dorment dans les casiers de l’ARP, de nouveaux troubles apparaissent-ils?
Des troubles de jour comme de nuit réapparaissent «sporadiquement», dit-on, à l’endroit des jeunes, surtout dans les foyers culturels et artistiques où des loubards — on les appelle «gardiens de la Révolution» — jouent de la castagne? C’est le sujet de ce jour où contrairement au langage d’apaisement d’en haut, des milices venues d’ailleurs aussi chercheraient à déstabiliser la Tunisie d’en bas.
Les vexations anti-démocratiques sont-elles de retour?
*Comme le répétait inlassablement Jacques Brel dans l’une de ses chansons

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