Mort suspecte du jeune Adem Boulifa : Que justice soit faite


La poursuite de l’enquête se focalisera certainement sur l’étude du rapport du médecin légiste et de l’examen des enregistrements des caméras de surveillance qui peuvent dévoiler toute la vérité.

La mort suspecte du jeune Adem Boulifa s’est rapidement transformée en une affaire d’opinion publique et a mis au jour la triste réalité de la vie nocturne à Tunis et ses banlieues qui s’accompagne souvent de crimes, de meurtres et de scènes de violence inouïes.

Sa mort dans un restaurant-bar d’un hôtel de Tunis survenue récemment dans des circonstances peu claires a choqué l’opinion publique d’autant plus que la victime était allée fêter son anniversaire en famille et avec ses amis. Alors que sa famille, et notamment son père qui l’accompagnait le jour de son décès, accuse les portiers et les serveurs de l’avoir tabassé à mort, l’avocat des accusés, sept personnes dont le gérant de ce lieu de loisir, va dans le sens d’une mort provoquée par une chute dans une cage d’ascenseur en panne et mal couverte et pas protégée, mais assure également que seules les caméras de surveillance pourraient dévoiler la vérité.

Certainement ces caméras de surveillance peuvent servir d’un élément, entre autres, pour dévoiler les causes de la mort de cette victime âgée seulement de 23 ans, mais le rapport du médecin légiste devrait également dévoiler une face cachée de cette tragédie. S’agit-il d’une mort causée par une forte violence ou d’un accident qui a provoqué une chute mortelle ?

Dans ce sens, l’avocat de la famille de la victime avait affirmé dans des déclarations médiatiques que le rapport de la médecine légale a confirmé que la mort d’Adem a été causée par de fortes agressions et notamment par une pression énorme sur la cage thoracique, ce qui a endommagé le cœur. En effet, l’avocat a expliqué que le rapport de l’autopsie a confirmé que la mort d’Adem était le résultat de l’agression qu’il a subie au niveau de la poitrine et non pas de sa chute dans la cage de l’ascenseur de la boîte de nuit en question.

Mais docteur Moncef Hamdoun, chef du service de médecine légale de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, a assuré que le rapport concernant le décès du jeune Adem n’a pas été publié, contrairement à ce qui a été diffusé et relayé par les médias, en référence aux déclarations de l’avocat précité. Hamdoun a indiqué que les analyses étaient toujours en cours et qu’aucun rapport de médecine légale officiel n’a été annoncé ou publié.

En tout cas ce que nous savons pour l’instant, c’est que le jeune Adam a trouvé la mort dans des conditions floues, et qu’il a été agressé par les portiers et serveurs de ce restaurant-bar avant d’être conduit dans un lieu isolé où il est décédé. Des arrestations ont eu lieu dans cette affaire, alors que des accusations d’homicide volontaire et de complicité de meurtre auraient été émises à l’encontre de trois individus. La poursuite de l’enquête se focalisera certainement sur l’étude du rapport du médecin légiste et de l’examen des enregistrements des caméras de surveillance qui peuvent dévoiler toute la vérité et que justice soit faite.

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