Sfax : Programme «Investia Entreprise»
Une journée d’information a été organisée dernièrement à Sfax à l’initiative de la Conect, pour la présentation du nouveau programme «Investia Entreprise», destiné à faciliter l’accès des PME tunisiennes à un financement non bancaire.
Ce programme, qui s’étale sur trois années (2019-2021), vise à accompagner 120 entreprises tunisiennes.
Il est initié par la Bourse de Tunis et financé dans le cadre d’un don octroyé par la Coopération britannique d’environ 10 millions de dinars à travers la Banque Africaine de Développement (BAD).
Les étapes de sélection des 120 entreprises tunisiennes dans le cadre du projet «Investia Entreprise» consistent essentiellement en une sollicitation des PME, puis une sélection selon les critères d’éligibilité de l’entreprise. Parmi ces critères, avoir un chiffre d’affaires entre 5 millions et 500 millions de dinars, exercer dans une activité autre que les secteurs des finances (banques) et la promotion immobilière et avoir une effectif inférieur à 300 employés.
Une plateforme en ligne a été déjà mise en place afin d’effectuer les opérations d’enregistrement qui est une étape nécessaire pour qu’une entreprise puisse accéder aux financements et profiter d’une connexion entre investisseurs et entreprises, avec un accompagnement vers les marchés financiers.
Le directeur-général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun, indique que 150 entreprises ont, jusqu’à aujourd’hui, effectué leur enregistrement dont une vingtaine ont accusé l’étape de pré-diagnostic qui précède la sélection finale et l’élaboration du Business Plan.
Selon l’expert italien Carlo Nizzo, chef du projet, «Investia Entreprise» est très important pour l’économie tunisienne et permettra de rapprocher les PME au marché des capitaux.
Le président de la Conect, Tarek Cherif, a fait savoir que le projet «Investia Entreprise» est une solution supplémentaire pour permettre à l’entreprise de faire face aux difficultés posées par le recours unique aux financements bancaires, dont celui du taux d’intérêt trop élevé que la petite et moyenne entreprise, et même la grande entreprise, ne peut supporter.
«Il est impératif alors de chercher d’autres pistes de financement, telle que la Bourse et les fonds d’investissement», d’après le président de la Conect qui considère que le marché financier est une source de financement plus facile d’accès et beaucoup moins cher que le financement bancaire.
De son côté, l’ex-ministre des Finances, Elyès Fakhfakh, a salué l’initiative de création de ce nouveau projet Investia entreprise qui s’ajoute aux autres programmes visant à soutenir et accompagner des entreprises économiques tunisiennes dont un bon nombre d’entre elles souffre de sérieuses difficultés.

Sousse : «Investia Entreprise» vient au secours des PME en mal de liquidités
Le programme d’appui au financement non bancaire des PME «Investia Entreprise» a été mis en place pour diversifier les sources de financement de ces entreprises et leur apporter une solution pour le financement dans les différentes phases de leur création, selon le ministre de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises (PME), Slim Feriani.
Le programme «Investia Entreprise», financé par le Royaume-Uni et la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 8,5 Millions de dinars, est consacré à l’accompagnement de près de 120 PME et à la facilitation de leur introduction en Bourse, tout en diversifiant les sources de financement.
«Investia Entreprise», dont la mise en œuvre s’étalera sur trois ans, vise à aider 20 mille PME souffrant de difficultés de financement et qui ont besoin de liquidités, précise le directeur général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun.
Ainsi, chaque entreprise qui réalise un chiffre d’affaires oscillant entre 5 et 50 MD et qui emploie moins de 300 agents pourra bénéficier de ce programme, sachant que les entreprises opérant dans le secteur financier et immobilier ne sont pas concernées par ce programme.
Pour sa part, le président de la Conect, Tarek Cherif, a mis l’accent sur les difficultés qui rencontrent les PME, notamment après l’augmentation du taux d’intérêt directeur.
M. Cherif appelle l’Etat à prendre en charge une partie du taux d’intérêt en vue de limiter les pressions financières sur les entreprises économiques.

Kasserine : Production record d’huile d’olive bio
La production d’huile d’olive biologique de la Société mutuelle des services agricoles (Smas) à Majel Bel Abbès (gouvernorat de Kasserine) est estimé à 220 tonnes cette saison. Une récolte record par rapport aux saisons précédentes où la production atteignait en moyenne 80 tonnes.
Des quantités d’huile bio seront exportées vers le marché français, sachant que la société cherche à conquérir de nouveaux marchés, à l’instar de l’Allemagne.
Créée en 1999, la Mutuelle des services agricoles à Majel Bel Abbès est l’unique structure en Tunisie qui allie production, transformation et exportation.
En 2011, elle intègre le système de production biologique. Les 52 agriculteurs affiliés disposent de 750 ha d’oliviers, amandiers, pistachiers et pêchers.

Gabès :347 projets financés par la BTS
L’Agence régionale de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), à Gabès, a accordé depuis le début de l’année 2019 jusqu’au mois de novembre, des microcrédits au profit de 347 projets, dont 207 d’extension.
Moyennant un financement de plus de 5 millions de dinars, ces projets vont permettre la création de 656 postes d’emploi. Ils sont répartis entre 169 unités dans l’artisanat, 92 dans les services, 78 dans les petits métiers et 8 dans l’agriculture. Selon la même source, 97 des bénéficiaires sont des diplômés.
La BTS de Gabès a aussi financé l’association «Club des jeunes entrepreneurs» et d’autres associations de développement situées dans les délégations de Gabès-Ouest, El Hamma, Menzel El Habib, Gabès-Sud et Matmata. Les crédits accordés par le biais de ces associations s’élèvent à 2,454 MDT, au profit de 995 porteurs de projets.

Nabeul : Baisse de la récolte d’agrumes de 23 à 35%
Le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (Urap) de Nabeul, Imed El Bey, a estimé que la récolte des agrumes régressera de 35% pour la saison 2019-2020, alors que le délégué régional à l’agriculture et la pêche, Moncef Tayeb, a estimé que cette baisse sera de 23% par rapport aux 330 mille tonnes récoltées, durant la campagne écoulée.
Cette chute de la production d’agrumes à Nabeul s’explique par plusieurs facteurs, dont notamment la propagation de la maladie de la Tristeza (un virus qui entraîne le dépérissement des arbres), lequel a affecté environ 30% des cultures, ainsi que l’apparition, depuis l’année dernière, de la maladie des taches noires des agrumes.
Il y a lieu de rappeler, à ce propos, que le gouvernorat de Nabeul contribue à 75% de la production nationale d’agrumes et à 90% des quantités exportées, notamment les maltaises. Le président de l’Urap a fait savoir qu’une superficie de 2.000 ha de forêts d’agrumes a été traitée, et ce, en collaboration avec le groupement interprofessionnel des fruits. D’autres mesures ont été prises, aussi, afin de préserver la qualité de notre production, destinée à la fois au marché intérieur et extérieur.
Toujours selon M. El Bey, la filière des agrumes souffre du problème de la salinité des eaux d’irrigation et du manque d’eau, enregistrée durant les trois dernières années, ce qui a eu des répercussions négatives sur cette culture.
Pour le président de l’Urap de Béni Khaled, Béchir Aounallah, la baisse de la récolte résulte, essentiellement, de l’usage excessif des pesticides chimiques et de l’importation «non étudiée» de nouvelles espèces d’agrumes.
Les efforts sont axés sur les préparatifs pour la campagne d’exportation des agrumes, laquelle démarre au cours de la première semaine du mois de janvier de chaque année, pour pouvoir exporter le maximum de maltaises.
A rappeler que le secteur des agrumes revêt un caractère social, dans le gouvernorat de Nabeul, puisqu’il assure un emploi à 20 mille ouvriers, ce qui signifie des revenus pour près de 8.000 familles. Les forêts d’agrumes de Nabeul s’étendent sur 20 mille ha, principalement dans les régions de Menzel Bouzelfa, Béni Khalled, Bouargoub et Soliman.

Monastir : Unité industrielle «Sumitomo Electric System Tunisia»
La première pierre de l’unité industrielle « Sumitomo Electric System Tunisia», à Monastir, a été posée récemment par le Chef du gouvernement. Cette unité est une filiale du géant japonais «Somito Electric System Europ», spécialisé dans le câblage électrique et les composants électroniques, destinés aux plus grands constructeurs automobiles internationaux.
Ce projet, qui a mobilisé un investissement étranger de 67,6 millions de dinars (MD), permettra la création de 5 mille nouveaux emplois, dont 20% au profit des cadres du gouvernorat de Monastir et des autres gouvernorats. Cette nouvelle unité de production (SEWS TN) sera dotée d’une superficie de 5,6 hectares, avec une superficie couverte de 31 ha.
Les travaux de construction seront réalisés sur deux phases. L’entrée en production de la première phase est prévue pour la fin de l’année 2020. Elle permettra la création de 2.000 nouveaux postes d’emploi. Cette première partie de l’unité sera bâtie sur une superficie de 18,4 ha, mobilisant une enveloppe de 46 MD.
La deuxième phase du projet sera réalisée durant la période 2024-2025, avec un coût estimé à 21 MD, avec à la clé, la création de 3.000 nouveaux emplois.
Le directeur de SEWS TN, Lucian Anghelescu, a affirmé que la société a choisi de s’implanter en Tunisie, au vu de sa proximité géographique de l’Europe, de la qualité de la formation des ingénieurs, techniciens et de la main-d’œuvre en général, et de l’importance des opportunités d’investissement disponibles. Les premières commandes de cette unité seront exportées vers la France, la Turquie et l’Espagne.
Créé en avril 1897, le groupe Sumitomo Electric System compte 250 mille emplois à travers le monde. Parmi les principaux clients de la société en Europe, les marques automobiles Fiat, Ford, Honda, Nissan, Renault, Sodeco, Toyota et Volkswagen.
Rappelons que le secteur des composants automobiles en Tunisie est un secteur stratégique qui contribue de l’ordre de 4% au PIB, avec 2 milliards d’euros à l’export et un taux de 10,74% de croissance moyenne en valeur des exportations. Avec ses 260 entreprises et ses 80.000 emplois, la Tunisie fait partie du Top 3 des producteurs des composants automobiles en Afrique. Elle est l’un des principaux fournisseurs de l’Union européenne.

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