Cérémonie de clôture de la 2e édition du TOIFF (Tozeur International Films Festival ) : Les Scorpions d’or 2019


Pour la 2e édition du Toiff, les jurys professionnels ont désigné cinq lauréats au lieu de trois. Deux ex aequo dans la catégorie « Longs métrages documentaires » et deux dans la catégorie « Long métrage fiction ». Le court métrage gagnant est qualifié pour les Oscars et est retenu pour les Césars. Retour sur un palmarès exceptionnel et une fin d’édition festive mais surtout riche en films de qualité.


« Fathallah TV » de Wided Zoghlami

Animée par Najoua Zouhair et Mourad Zghidi, la cérémonie de clôture est marquée par des gagnants attendus. Initialement, trois réalisateurs devaient recevoir le Scorpion d’or de la meilleure œuvre. Trois films en compétition dans trois catégories différentes. Mais exceptionnellement, cette année, la qualité était aux rendez-vous et les jurys étaient dans l’incapacité de désigner un seul gagnant, spécialement dans deux catégories.

Le lauréat du meilleur court métrage est attribué à Yves Piat pour son court métrage « Nefta Football Club ». Réalisé et produit en 2018, le film a à son actif plus de 60 prix : il est aussi retenu aux Césars et concourt pour les Oscars. Une œuvre bouleversante de 17 min grandement portée par deux enfants issus des quartiers populaires du sud tunisien et un prix amplement mérité.

Deux ex aequo pour les documentaires longs : la première gagnante est Wided Zoghlami pour son film bouleversant sur la jeunesse tunisienne pleine d’espoir mais désenchantée «Fathallah TV». Un film hommage coup de poing qui suit les aléas d’un groupe de musique alternatif et engagé à Jbel Jloud sur 10 ans : d’avant- le régime ben Ali, en passant par son effondrement, à l’éclatement de la révolution de 2011 jusqu’en 2017. Le film perse « Kabul, city in the wind » d’Aboozar Amini a raflé un 2e scorpion d’or du meilleur long métrage doc. Deux enfants et un chauffeur de taxi revisitent Kaboul, cité déchirée par les conflits politiques et religieux. «Poignant et intense» d’après le jury.

Pour la catégorie «longs métrages fiction», les deux scorpions d’or ont été decernés des mains de Abdelatif Kechich à Mahdi Barsaoui, réalisateur de «Mon fils», un film tunisien qui cartonne dans le monde entier et dont la sortie est prévue pour janvier 2020. Le 2e est décerné au film « Les misérables » de Ladj Ly, œuvre captivante sur une jeunesse française déshéritée qu’on montre peu. L’un des acteurs du film était présent pendant la cérémonie, il s’agit d’Almamy Kanouté.

Samy Mhenni, directeur du 2e Toiff, a souligné pendant une intervention les difficultés connues cette année pour pouvoir mener à terme le festival. Un défi relevé tant bien que mal grâce aux efforts de toute l’équipe composée majoritairement de jeunes. Le groupe français « Neapolis » s’est chargé d’enrichir musicalement la soirée grâce à leur création sonore inspirée de l’univers de « Star Wars ». Le festival rempilera pour une 3e édition toujours dans le but de rassembler entre autres professionnels et passionnés du 7e art dans le monde, producteurs tunisiens et étrangers mais également dans le but de promouvoir le sud tunisien.

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