Enquête les académies de football : Le souci de la qualité…


Etablies pour former de futurs footballeurs professionnels, les académies de la discipline la plus populaire en Tunisie ont vu leur nombre s’accroître. Des unités de formation privée éparpillées partout dans le pays qui s’efforcent de respecter les demandes strictes du cahier des charges de la FTF.


Le directeur national technique de la FTF, Sghair Zouita, nous a fait savoir qu’il y a 267 académies privées en activité dans le pays et récemment mises en règle avec les restrictions d’un cahier des charges. Une preuve d’une intention bien certaine de vouloir faire bouger les choses et croire en un changement radical dans le secteur du football.
Parmi les gouvernorats qui abritent ces académies privées, on trouve Tunis en haut du tableau avec 54 centres, suivi de Sfax et Monastir, tous les deux hébergeant 50 académies chacun. On a ainsi 267 académies en règle.

« Cahier des charges spécifique »
« On a découvert que le secteur privé des académies de football est très important dans le développement sportif. Mais hélas, il est fort délaissé au niveau administratif et technique. Au lieu de les fermer pour ce mobile, on a décidé de les réaménager et de prendre en considération les contraintes de chaque ville. On a conclu dès lors que le flou régnait autour des responsables. Pour y remédier, nous avons organisé des réunions avec eux en débutant avec Sfax où les carences juridiques, administratives et sociales forment une intenable contrainte. Par conséquent, faire appel au ministère était inévitable. La solution est simple, créer un nouveau cahier des charges spécifique aux académies de football privées ».

Il faut noter qu’il y a des cahiers des charges émis par le ministère de la Jeunesse et des Sports, dédiés à l’investissement dans le secteur privé. Ces cahiers sont archaïques et manquent de spécificité technique, laissant traîner le flou. Le nouveau cahier de charge en cours de préparation devrait, selon M.Zouita, aboutir à des clauses indispensables telles que l’autorisation d’utiliser un espace précis, créer une assurance groupe, nommer un gérant afin de coordonner avec la fédération, avoir des contrats avec les entraîneurs qualifiés et diplômés et le recrutement obligatoire d’un médecin au sein du groupe.

«Que l’on veuille ou pas, nous avons franchi une dure étape pour l’avenir des futures générations. Jadis, on ne piochait que deux ou trois joueurs doués dans les terrains de quartier. Aujourd’hui, on a l’occasion de forger un nombre plus élevé et surtout bien encadré pour évoluer dans un espace à haut niveau », a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, on a la première académie privée de football gérée par Abdelhamid Hergal , Marouen Guezmir et Marouan Bokri . C’est le parfait exemple d’une certaine ascension dans le secteur. Fort acclamé et loué par le directeur technique national Sghair Zouita, le centre de formation accueille des enfants âgés de 4 à 12 ans a été fondé en 2010 en respect aux règlements en vigueur.

Marouene Guezmir, l’ex-milieu de terrain de Fribourg et des « Sang et Or » s’est exprimé quant à lui sur la prolifération des académies privées œuvrant sans assurance ni pédagogie structurée.
« On a eu recours à des conseillers techniques opérant dans le fédération française en guise d’encadrement pour les éducateurs à notre dispositions. Le ministère veut que les licenciés de notre académie soient inscrits à la fédération pour organiser des tournois inter-centres. Le refus catégorique d’y participer est d’ordre sécuritaire. Nous ne pouvons pas programmer des rencontres avec des académies dont la formation et la discipline sont mises en doute. » a-t-il lancé.
Du pain sur la planche attend le ministère pour faire revivre le sport et la « jeunesse » désorientée et victime d’un bon nombre de fonctionnaires déconnectés. Les académies e football, ce n’est pas encore le secteur idéal en sport. Il reste beaucoup à faire.

Ghazi ARFAOUI

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