Tennis – circuit atp pour nos joueurs : Préparer l’avenir…


Skander Mansouri, Aziz Dougaz en premier lieu et bien d’autres éléments ont besoin de plus d’encadrement et de financement pour mieux aborder le circuit professionnel.


Ons Jabeur et Malek Jaziri restent les deux modèles à suivre en tennis tunisien. Performants pendant des années, ils n’ont pas franchement de concurrents sur le plan local qui ont réussi à percer et à faire une carrière aussi pleine. Pourtant, on a eu des joueurs talentueux trahis par la chance tels qu’un Heythem Abid (joueur complet mais qui n’a pas bien planifié sa carrière), et d’autres qui ont réussi une carrière honnête tels que Walid Jellali. Actuellement, Ons Jabeur et Malek Jaziri ont mis la barre haut par rapport aux autres Tunisiens qui s’efforcent de trouver une place dans cette hiérarchie mondiale.

Au moment où Jaziri perd des places et souffre de l’effet des blessures, on doit penser tous à préparer la relève et l’avenir du côté des seniors. Certainement qu’un joueur ATP, avec les nouvelles règles strictes du classement, ne peut pas percer et foncer vite et à l’aise. Ça demande beaucoup de talent, beaucoup de moyens, beaucoup d’encadrement de haut niveau et ça demande des joueurs qui ont la tête «dure» et qui peuvent gérer les aléas d’une carrière de haut niveau. La 1ère année et la 2e année sur le circuit «pros» sont les plus difficiles. A-t-on bien préparé pour les quelques joueurs qui montent au classement ATP les moyens et l’encadrement pour qu’ils fassent aussi bien que Jaziri ?

En jetant un coup d’œil sur le classement ATP avant le début de la saison 2020, on a Jaziri 201e, puis (et c’est le plus significatif) Skander Mansouri 342e, Aziz Dougaz 458e, suivi de Anis Ghorbel 906e, Aziz Ouakaâ 933, Moez Echergui 952e et Majed Kilani 964e. C’est un groupe de joueurs qui n’ont pas le même potentiel, les mêmes qualités, le même âge et les mêmes objectifs sur le circuit ATP (Âge et condition physique obligent aussi). Du côté de la FTT, la vue doit être claire. C’est le moment d’aider les joueurs à prendre la relève de Jaziri. Cela va se faire essentiellement par trouver un financement (ou aider à payer une partie des frais de carrière), un sponsor, une formule qui permettrait de faire gagner les deux parties. Mansouri et Dougaz demeurent les chefs de file de cette relève sur le circuit ATP.

Nous sommes déjà en retard, les grands joueurs dans d’autres nations de tennis mettent le paquet sur des joueurs de 19 et 20 ans pour attaquer le circuit ATP. Même si les moyens ne sont pas abondants du côté de la FTT ou du côté de ces nouveaux joueurs professionnels. On doit se rappeler qu’il y a une équipe nationale qui va disputer la coupe Davis.
Mieux que préparer l’avenir, il faut aider nos joueurs à financer des coûts élevés d’une carrière de haut niveau (staff technique, déplacements, staff médical, équipements…).
A-t-on déjà pensé à cela ? Le temps presse, les échéances vont se succéder.

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