Protection des villes contre les inondations : Pour des villes à l’abri des eaux


La 2e phase du projet de protection de Tunis-Ouest contre les inondations constitue un projet d’envergure qui va avoir un impact positif sur toutes les habitations menacées par les eaux de pluie. Cette tranche va permettre l’aménagement du canal commun de l’oued Bardo et Gueriana. Le budget alloué à ce projet s’élève à 36,12 MD.


Les inondations constituent un vrai cauchemar pour les habitants du Grand-Tunis. En effet, les pluies abondantes, qui durent quelques minutes transforment les rues et avenues en véritables marais d’eau et deviennent, par conséquent, impraticables aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons. Dans certains quartiers à l’Ariana, par exemple, l’eau de pluie s’est infiltrée dans les maisons et a causé des dommages importants qui ont touché les effets des familles comme les meubles. Ce sont souvent des familles des catégories moyenne ou pauvre qui sont touchées par ces pluies diluviennes.

Même les voitures sont immobilisées par les eaux qui investissent toutes les artères pendant des heures. Il faut faire appel aux services compétents de l’Office national de l’assainissement (Onas) pour pomper l’eau des rues et des maisons. La situation ne sera rétablie que quelques jours plus tard, après un effort titanesque des agents et des citoyens.

La faiblesse de l’infrastructure
Les inondations ont montré la faiblesse de notre infrastructure de base aussi bien celle qui concerne le réseau de l’assainissement que celle des ouvrages routiers. On a enregistré, en effet, l’affaissement de certains ponts et des routes dans certaines régions. Il faut dire qu’aucune région n’est épargnée par les inondations. Tout le monde se souvient, sans doute, des inondations qui ont eu lieu à Nabeul et qui ont touché plusieurs foyers. La région de Bizerte a également été victime de pluies diluviennes ce qui a eu des impacts sur l’infrastructure de base et les habitations. La ville de l’Ariana étant située dans une zone basse, elle est vite submergée par les eaux de pluie.

A l’origine de ces inondations, plusieurs facteurs doivent être mis en exergue. A mettre en cause, en premier lieu, les quantités énormes des eaux de pluie qui tombent sur une zone en quelques minutes, changement climatique oblige. Ensuite, on peut citer la taille des canalisations qui ne leur permet pas de reçevoir ces grandes quantités d’eau. D’où la nécessité de redimensionner ces canalisations en effectuant les travaux nécessaires. Ensuite, on peut incriminer le comportement de certains citoyens qui n’hésitent pas à jeter des déchets de toutes sortes dans les regards qui sont alors bouchés et ne peuvent plus infiltrer l’eau.

Bassin de retenue des eaux pluviales
L’Etat a pris les dispositions nécessaires pour faire face à cette situation, et ce, en programmant la réalisation de projets de protection des villes contre les inondations. Ainsi, la 2e phase du projet de protection de Tunis-Ouest contre les inondations constitue un projet d’envergure qui va avoir un impact positif sur toutes les habitations menacées par les eaux de pluie. Cette tranche va permettre l’aménagement du canal commun de l’oued Bardo et Gueriana. Le budget alloué à ce projet s’élève à 36,12 MD. Les travaux déjà achevés ont permis de construire des canaux de différentes tailles sur une distance d’environ 5 km en plus de l’aménagement d’un bassin de retenue des eaux de pluie d’une capacité de 25 000 m3.

Le projet de protection de la région de Tunis-Ouest des inondations est formé de quatre tranches et vise à protéger les régions d’Ibn Sina, Ettadhamen, Kasr Saïd, la Manouba, Khaznadar, Den Den, Zahrouni, les cités Ezzouhour et Bardo et les quartiers proches de la sebkha de Sijoumi. Le coût total du projet avoisine les 145,5 MD.
Le projet a démarré le 14 octobre 2014 et s’achèvera à la fin du mois d’octobre 2021. Un autre projet non moins important concerne la réalisation des réseaux primaires de la ville de Raoued à Ariana. Cette composante comprend la fourniture, le transport et la pose de 24 km de conduites de 250 à 800 mm de diamètre et la construction de deux stations de pompage pour un coût total d’environ 20 millions de dinars.

Laisser un commentaire