A deux jours de la séance plénière au Parlement devant se tenir le vendredi 10 janvier à l’occasion du vote de confiance des députés  au gouvernement Jemli, les concertations, les négociations déclarées ou se déroulant en coulisse et les déclarations et contre-déclarations se multiplient à un rythme de plus en  plus effréné augurant un éventuel changement de la donne prévalant sur la scène nationale depuis que le chef de gouvernement désigné a dévoilé à l’opinion publique la liste de son équipe ministérielle qu’il qualifie toujours, en dépit de toutes les critiques et réserves, de «gouvernement de compétences indépendantes» et depuis  que le président Kaïs Saïed a soumis officiellement la liste en question au Parlement lui demandant de fixer une séance plénière pour le vote de confiance.

Et les prophéties ou les pronostics émis par plusieurs observateurs, analystes et politiciens de voir le processus qui a enfanté le gouvernement Jemli se produire de nouveau dans le sens que le chef de gouvernement désigné et les ténors du parti l’ayant désigné pour assumer cette mission et qui continuent toujours à le soutenir (même s’il a dévié de la ligne directrice qui lui a été tracée mais sans se rebeller contre le parti) de sonner la mobilisation générale dans le but d’assurer au gouvernement fraîchement constitué le soutien parlementaire dont il a besoin et surtout de barrer la route à toutes les tentatives, manœuvres et autres arrangement auxquels certains «alliés potentiels» donnés même comme «naturels, voire objectifs» — comme Qalb Tounès et Tahya Tounès — pourraient recourir afin de renverser de bout en bout la donne et s’autoprésenter comme l’alternative possible vers laquelle le Président Kaïs Saïed donnera son aval au cas où Habib Jemli et Ennahdha verraient leur gouvernement tomber lors du vote.

Et si les informations rapportées par Rached Ghannouchi sur l’appel du président Kaïs Saïed à accélérer la mise en œuvre du gouvernement Jemli sont rassurantes et même si le chef de l’Etat avait exprimé son rejet ou son opposition à l’idée d’un «gouvernement du président», les échos sur «une possible paix des braves» qui grouperait Youssef Chahed et Nabil Karoui ne sont pas pour renforcer les chances offertes au «gouvernement de compétences indépendantes» d’obtenir la confiance d’un Parlement où les groupes changent quotidiennement de position comme de chemise.

En parallèle, Habib Jemli s’obstine à préserver, contre vents et marées, la composition de son gouvernement, assuré, comme le soulignent certaines parties, de la promesse d’Ennahdha d’arracher la confiance des députés (entre 120 et 125 voix). Sauf qu’il semble ne pas accorder une oreille attentive au deal Karoui-Chahed qui pourrait tout chambarder d’ici après-demain, soit la journée fatidique du vendredi 10 janvier.

Un commentaire

  1. karabaka youssef

    08/01/2020 à 15:23

    « La journée fatidique du vendredi » : quel événement, quel exploit ; quel attente pour le pays et le peuple ? le gouvernement passe ou ne passe pas.. quel événement fatidique pour les Tunisiens ? Dans les deux hypothèses, Quesque ça va leurs ajouté ou changé…rêvant ns que nos attentes relatives aux routes, transport, hôpitaux, nos couffins, l’embauche, la gouvernance, l’état des lois.. se réaliseront même step by step. Rêvant ns de trouver la lumière au bout du tunnel ? mais plusieurs gouvernement sont succédés..les résultats ?

    Journée fatidique : pourquoi ? Est ce que le pays à réalisé une découverte, novation, acquis et recherche scientifique, économique, sociale pour parler d’une Journée fatidique ?

    Ce n’est pas du pessimisme mais juste pour attirer l’attention sur le fait que tout gouvernement est tenu de focaliser tous les efforts sur les vrais sujets et PBS du pays et du peuple.

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