Success – story d’un jeune tunisien : Une serre innovante et biologique


Une serre innovante a été mise en place à l’Institut national agronomique de Tunisie (Inat ). Pratique, cette serre permet de passer à la production agricole biologique en adoptant une méthode intelligente dite «hydroponie», une technique considérée parmi celles qui sont les plus réussies et qui améliorent le rendement de la production et permettent l’économie de l’eau jusqu’à 70% . Le jeune Skander Kacem, diplômé en Finance internationale, a développé l’idée de ce projet et nous en parle avec plus de détails.


Au début, c’était à travers des recherches sur Internet qu’il a commencé à s’informer de ce qui se passe dans le monde sur cette culture biologique. Le jeune Skander a profité de cette opportunité et il a visité l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. Il a visité des projets qui réalisaient des productions extraordinaires et il a pris la décision qu’en rentrant à Tunis, il allait appliquer cette technique. Il faudra juste de la volonté pour qu’il puisse réaliser son objectif.

L’avenir du projet
Ce projet peut être considéré comme un atout pour la Tunisie. A titre d’exemple, la superficie de sa serre est de 300m2 SAU (superficie agricole utile). Il a produit environ 2.500 pièces de laitues. Son rêve est de planter des hectares. C’est pour cela qu’il veut généraliser cette expérience sur le territoire tunisien et ouvrir de grands horizons pour l’export. « On ne va pas remplacer les cultures qui sont déjà implantées dans le sol », explique-t-il. Et d’ajouter avec enthousiasme : « On a la possibilité de pratiquer cette technique dans les microclimats. Cette technique permet la valorisation des terres marginales car nous disposons actuellement d’une compétence qu’on peut vendre à l’étranger ».
Cette technique est une procédure de production naturelle. Elle consiste à cultiver de manière biologique les plantes. En outre, le sol ne subit aucun dommage suite à ce système de plantation. L’hydroponie offre donc des rendements supérieurs à ceux obtenus par l’agriculture traditionnelle. Il ne s’agit pas d’inaugurer un nouveau modèle d’agriculture. Skander n’avait aucune expérience dans le domaine agricole avant de se lancer dans l’aventure. «Notre démarche était expérimentale. Nous avons appris en travaillant et en nous inspirant de ce qui se faisait en Europe».

Les problèmes et les défis
Parmi les difficultés rencontrées, le jeune homme cite celles qui sont d’ordre administratif et financier pour l’investissement. Les amis de ce jeune l’ont aidé pour la mise en place du projet. Concernant le financement il a été fourni par le privé. Il a remercié l’Agence de promotion des investissements agricoles (l’Apia), l’Intact pour lui avoir accordé la serre et pour l’avoir approvisionné en eau et en électricité et la Chambre nationale de l’agriculture biologique et du tourisme vert (Cnabtv) et Synagri pour le soutien afin de surmonter les problèmes rencontrés.
Un conseil pour les jeunes promoteurs c’est de compter sur eux-mêmes pour la concrétisation de leurs idées et de leurs projets. Le travail en groupe permet de réaliser des miracles. Ne dit-on pas que «l’union fait la force». La Tunisie dispose de jeunes compétences ayant de bonnes idées. Il faut se battre pour y arriver et ne pas fléchir dès le premier obstacle rencontré.

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