Après avoir reçu Les 3 candidats estimés favoris : Kaïs Saïed tranche aujourd’hui


Kaïs Saïed a reçu les trois personnalités les plus proposées par les différents partis politiques, à savoir Hakim Ben Hammouda, économiste et ancien ministre des Finances, Fadhel Abdelkéfi, ministre démissionnaire de l’Investissement et de la Coopération internationale au gouvernement Chahed, et Elyes Fakhfakh, ministre au sein du gouvernement Hamadi Jebali. Ils partagent tous les trois le même profil économique, ce qui prouve l’importance de proposer un économiste.


Alors que le délai constitutionnel pour proposer un nouveau chef du gouvernement expire aujourd’hui, lundi, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, poursuit ses concertations autour de la formation du nouveau gouvernement et la désignation d’une nouvelle personnalité consensuelle à la primature.
Après avoir appelé les différents partis et blocs parlementaires à lui soumettre une liste écrite des noms à proposer pour la présidence du nouveau gouvernement, le président de la République a procédé aux dernières concertations avant l’annonce du nom du chef du gouvernement désigné.

En effet, c’est dans ce cadre que Kaïs Saïed a reçu dernièrement les trois personnalités les plus proposées par les différents partis politiques, à savoir Hakim Ben Hammouda, économiste et ancien ministre des Finances, Fadhel Abdelkéfi, ministre démissionnaire de l’Investissement et de la Coopération internationale au gouvernement Chahed, et Elyes Fakhfekh, ministre au sein du gouvernement Hamadi Jebali, chargé du ministère du Tourisme de 2011 à 2013 et des Finances de 2012 à 2014.
En une seule journée, celle de samedi dernier, le chef de l’Etat a effectué des entretiens marathons avec les trois principaux prétendants à La Kasbah. Le premier invité était Fadhel Abdelkéfi, dont le nom a été proposé, par plusieurs partis et blocs parlementaires, pour le poste de chef de gouvernement, dont notamment Ennahdha et Au Cœur de la Tunisie.

A l’issue de la rencontre, Fadhel Abdelkéfi, également proposé à la tête du département du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale dans le gouvernement rejeté de Habib Jemli, a déclaré avoir présenté au chef de l’Etat sa perception concernant « le prochain gouvernement et sa composition ». La rencontre, a-t-il dit, a été l’occasion de discuter de la situation générale du pays, en particulier les domaines économique et financier et d’écouter le point de vue du président à propos des défis qui attendent le pays.
Ensuite, c’était au tour de l’économiste Hakim Ben Hammouda de rencontrer le président de la République toujours dans le cadre de ces concertations portant sur la formation du gouvernement. L’ancien ministre des Finances a indiqué avoir présenté au chef de l’Etat les grandes lignes de sa stratégie, portant notamment sur « la reconstruction du contrat social ».

Il a, à cet effet, insisté sur l’importance de la question sociale et la mise en œuvre de politiques publiques dynamiques pour une meilleure intégration économique et sociale. Il s’agit, également, d’œuvrer à la relance de l’économie et à l’impulsion des investissements. Hakim Ben Hammouda a, d’autre part, considéré que les entretiens du président de la République avec les candidats à la primature sont une nouvelle expérience importante permettant à ces derniers de présenter leurs visions et leur programme. « Le choix de la bonne personne n’est pas une question évidente », a-t-il estimé.
Pour sa part, l’ancien ministre du Tourisme et des Finances, Elyes Fakhfekh, a déclaré, à l’issue de sa rencontre avec Kaïs Saïed, qu’il lui a présenté sa vision des priorités et des défis posés au pays et ses perceptions concernant l’action et la forme du gouvernement. « Il était question également d’évoquer avec lui les moyens de redonner espoir aux Tunisiens et la formation du gouvernement afin qu’il entame son travail dans les meilleurs délais », a-t-il noté.

Notons que ces trois personnalités reçues au Palais présidentiel constituent les noms les plus proposés et recommandés par les différents partis politiques. Ils partagent tous les trois le même profil économique, ce qui prouve, d’une manière ou d’une autre, l’importance de proposer un économiste, ou du moins un connaisseur du domaine de l’économie, des affaires et de la gestion, d’autant plus que l’actuelle conjoncture nationale exige la mise en place d’un plan économique durable et efficace pour trouver des solutions aux problèmes et dilemmes économiques du pays. Reste à savoir si le président de la République proposera un nom de cette short-liste constituée à partir du croisement des choix des différents partis représentés dans le Parlement ou optera-t-il pour son propre candidat à La Kasbah et l’imposer au Parlement, car constitutionnellement, rien ne l’empêche de le faire.

Le président de la République, Kaïs Saïed, avait adressé, mardi 14 janvier, une correspondance aux partis, aux coalitions et aux blocs parlementaires, afin qu’ils proposent leurs candidats à la présidence du gouvernement. « Conformément aux dispositions de la Constitution, le but de cette correspondance est de vous inviter à présenter vos propositions écrites concernant la ou les personnalités que vous estimez les plus aptes à former un gouvernement. Le choix doit être justifié ainsi que les critères adoptés pour ce faire. Les propositions doivent être faites dans un bref délai n’excédant pas le jeudi 16 janvier 2020. Les propositions faites dans les meilleurs délais permettront d’avoir le temps d’approfondir les concertations et de respecter les délais fixés par le troisième paragraphe de l’article 89 de la Constitution », avait indiqué, rappelons-le, la présidence de la République.

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