Secteur oléicole : Accroître le volume d’exportation


La production d’huile d’olive a connu une  période de grandes difficultés qui a failli menacer toute l’activité du secteur oléicole. Parallèlement, le pays a enregistré des flux d’exportation massifs vers l’Union européenne et même l’Amérique du Nord dont le Canada.


La filière oléicole tunisienne passe par une zone de turbulence à cause de la baisse du prix de l’huile d’olive. Il est vrai que la campagne s’annonce difficile en raison du problème de gestion de l’abondance. Un conflit oppose deux forces antagonistes, en l’occurence l’Utap et la Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive relevant de l’Utica. Abdesslem Loued, membre du bureau exécutif et propriétaire de la société «Rivière d’or», a expliqué qu’il y a eu par le passé  des campagnes plus difficiles que celle de cette année, comme la campagne de 2006 qui a causé la faillite de plusieurs exportateurs.

«L’olivier est un arbre très important pour la vie du Tunisien et joue un rôle de premier ordre dans le tissu social. Il  faut que toutes les parties prenantes, y compris les professionnels, se préparent à l’avance au cas où la production serait abondante comme ce fut le cas au cours de cette année. Il ne faut pas oublier que la Tunisie passe par une période très difficile sur le plan politique, économique et social», a-t-il relevé.

De son côté, Chiheb Slama, président de la Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive Azzayeta, a exposé divers chiffres sur le secteur qui compte 320 mille producteurs, 1.674 pressoirs d’huile, 16 unités de raffinage d’huile, 80 unités de mise en bouteille, 200 exportateurs, mettant l’accent sur la crise au niveau des prix, en rapport avec la concurrence à l’échelle internationale et la loi de l’offre et de la demande.

Dans ce contexte, la Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive a demandé d’accroître le pourcentage d’exportation de l’huile d’olive vers l’U.E en passant de 56 mille tonnes à 100 mille tonnes. Quant aux solutions préconisées, elles touchent essentiellement au stockage stratégique pour réguler les prix et à l’octroi d’ une prime d’emmagasinage.

M. Chiheb Slama  encourage  les petits agriculteurs à se regrouper pour réaliser une valorisation de leur produit sur le long terme et  pour développer leur productivité vers une réforme globale.
M.Mohamed Ikbal Souissi, président de la Chambre nationale de l’agriculture biologique et du Tourisme vert, a proposé des solutions dont la mise en place d’un organisme professionnel qui regroupe producteurs, industriels, exportateurs et chercheurs pour plus de transparence et d’équité dans le secteur.

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