Santé mentale : La nomophobie ou l’addiction au smartphone

Les personnes constamment scotchées à leur smartphone sont privées des joies de la vie sociale faite d’évasion par la lecture, de sport, de sorties et de jeux en plein air
La digitalisation des moyens de communication et l’univers des produits technologiques ont bouleversé les modes de communication et les interactions sociales. Le développement technologique accéléré par l’apparition des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Ntic n’apporte pas que des bienfaits malgré leur grande utilité.
De nouveaux comportements antisociaux ont émergé chez la plupart des propriétaires de smartphones plus ou moins sophistiqués. Aujourd’hui on peut tout faire ou presque avec son appareil mobile. Ce qui est néfaste pour les interactions sociales puisque chacun de nous se retrouve la tête plongée sur son smartphone et les yeux constamment rivés sur l’écran. Que ce soit pour naviguer sur internet à travers les réseaux sociaux qui prennent beaucoup de temps à être consultés, pour suivre les dernières informations à l’échelle planétaire ou pour passer infiniment de temps à jouer aux jeux que l’on peut télécharger gratuitement, plus rien ne sépare jeunes et vieux de leur téléphone. La nomophobie est un terme anglais qui s’articule en trois syllabes : no pour la négation, mo pour le terme mobile et phobie.
C’est la phobie d’être séparé de son téléphone mobile. D’après Google, la nomophobie est « une phobie liée à la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile». Les scientifiques ont formalisé cette idée par l’acronyme Fomo : fear of missing out. La peur d’être déconnecté en quelque sorte et d’être coupé du monde dès lors que tout tourne autour de l’univers digital.
Notamment dans ce monde de l’information en temps réel où les nouvelles circulent à une vitesse vertigineuse au point que l’on a besoin d’être au courant de tout ce qui se passe à travers le monde sans perdre le fil. Pour ne pas perdre la face aussi devant ses camarades, ses amis, ses collègues et même sa famille tous équipés des derniers gadgets tendance! Avec des applications accrocheuses comme facebook, twitter, instagram ou youtube pour ne citer que celles-ci, le compte est bon. Les événements quotidiens qui sont visualisés sur la toile électronique vont vous obliger à rester scotchés sur votre smartphone un bon et long moment.
On les voit en solitaires ou en groupes en train de consulter leur smartphone. Dans les salles d’attente, au milieu des files, au volant de la voiture, tous les moyens sont bons pour dégainer son smartphone et ne pas perdre le fil de l’actu.

Renouer avec la vie sociale
Que peut bien cacher la dépendance excessive de certains propriétaires de smartphones au point d’en arriver à l’utiliser à plusieurs moments de la journée et de façon prolongée ? Pour que le smartphone constitue un remède contre le stress quotidiennement vécu ou devienne un refuge pour masquer son mal-être, il faut s’atteler à se réconcilier avec la vie en société. La distance qui se crée avec les autres favorise l’apparition de ce trouble chez les personnes agrippées 24h/24 à leurs téléphones. Les personnes qui s’affranchissent de l’usage excessif du smartphone sont généralement plus heureuses et épanouies. Il y a tant d’activités qui peuvent vous faire oublier le smartphone : sport, lecture, jeux, chants, peinture… L’addiction au portable n’est pas bonne conseillère tout comme l’addiction aux jeux vidéo qui a été reconnue, elle, comme une maladie mentale.
Oublier son anxiété, son angoisse se fera en oubliant son smartphone le plus longtemps possible. Les personnes sociables présentent un risque moindre de développer cette addiction. Au contraire, les personnes nomophobes, en majorité les moins de vingt-cinq ans, tendent à vérifier de façon excessive ou impulsive leurs textos sur les réseaux sociaux.

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