Des vérités proches de la fiction !

Hamza Balloumi nous dit chaque jeudi bonsoir pour nous en faire voir et entendre de toutes les couleurs, des couleurs sortant de l’ordinaire, des couleurs sombres et noirâtres, frappant à chaque fois notre imagination et nous donnant des frissons.

Est-ce la jungle ?
Le «héros» de l’inoubliable affaire de Regueb, pour ne citer que celle-ci, nous dit nos mille et une vérités et nous sort, des «entrailles» de notre pays, des affaires scandaleuses, ahurissantes et abracadabrantes. Les téléspectateurs, de plus en plus nombreux à se faire marquer présent, devant le vaillant homme «va-t-en guerre» contre les escrocs et les malfaiteurs de tout acabit et de tous bords, se font ouvrir les yeux et les oreilles en suivant avec intérêt et passion les péripéties de si graves affaires, «creusées du fond de la terre», ressemblant à des films de science-fiction sur des preuves irréfutables et des témoignages concrets; l’on croirait vivre dans la jungle ou sur une autre planète!

Pauvres dindons !
Plus l’infatigable machine à fouiner s’enfonce dans notre sous-sol si fertile en surprises, plus nous nous rendons compte combien nous sommes crédules et naïfs!

Le monde à l’envers !
Je pense ici précisément à la farce de ces pseudo-pauvres mendiants dont nous sommes les pauvres dindons! Pauvres au sens propre du mot, cette fois-ci par rapport à ceux qui s’enrichissent à tour de bras à nos dépens, à notre nez mais, hélas! à notre insu!
Au vu de cette terrible démission, il est à croire que le monde est aujourd’hui à l’envers. Ce serait alors aux bonnes âmes charitables de demander l’aumône à cette faune de fripouilles et fripons, nous tendant la main et des bébés «en location», à chaque coin de rue et à tout moment. Tous les subterfuges et entourloupettes inimaginables sont «permis» pour nous déplumer impunément et nous arracher les canines et les dents!

Vivement, les conclusions de l’enquête !
Grâce à ses «Quatre vérités», Hamza Balloumi, ce bel exemple de retenue, de sobriété et aussi de pertinence et d’audace, sert, chaque jeudi que fait le Bon Dieu, sur un plateau, à qui de droit, de la bonne matière à enquêtes. Il secoue l’apathie et met le feu aux trousses de nos «ronds de cuir» de la douane, de nos services de sécurité et aussi et surtout de nos procureurs de la République… Bref, l’homme, ayant mérité une protection policière personnelle pour ses grands mérites risqués, s’est fait constituer sa propre instance privée de lutte contre les corruptions. Ce qui doit mériter un bravissimo de la part du brave doyen Chawki Tébib.
Notre «Jeune Premier» qui dérange n’est pas à déranger. Sachant que l’entreprenante équipe des «Quatre vérités», ayant cherché à démêler l’écheveau de la retentissante affaire de Regueb, s’est vu traîner comme on le sait au poste de céans, pour être sommée de se soumettre au fameux «sine jim» d’usage. Comble du paradoxe ! Voilà des journalistes subitement traités en vulgaires mis en cause alors qu’ils se tuaient et s’exténuaient pour une juste cause ! Ne vous ai-je pas bien dit que nous vivons singulièrement dans un monde à l’envers?
Finalement, qu’en est-il au juste de la plainte déposée par le chef de l’équipe d’«El Hiwar Ettounsi» contre les auteurs de l’obstruction et ceux qui auraient été derrière de si curieuses instructions. A cette question, le «chef d’orchestre» de l’émission nous répond, mort de regret et de désolation : «On m’a dit que l’enquête administrative suit encore son cours. Il me reste encore beaucoup à courir derrière les conclusions de l’enquête!»
Cela dit, combien de temps est à mettre pour finir par dire toute la vérité au maître des «Quatre vérités»? Mystère !
Il est à craindre que cette enquête connaisse le même sort que les mille et une enquêtes du genre, demeurées à ce jour, sans lendemain.

Ils sont les derniers à le savoir !
Dans l’émission de jeudi dernier, le bel homme nous annonce, avec l’humilité qui lui est propre, qu’un profond nettoyage et une grande toilette ont été opérés au foyer des personnes âgées de Grombalia suite aux faits et méfaits scandaleux ébruités et captés par la caméra cachée de l’équipe des mille et une vérités. Si la réaction énergique de la tutelle est louable, sa longue absence sur le terrain est déplorable. Faut-il attendre l’«atterrissage» discret de l’équipe de Balloumi pour prendre connaissance de l’état des lieux et agir en conséquence ?
Les émissions du bel ami Hamza nous autorisent à conclure avec moult regrets que la gouvernance dans nos murs est trébuchante et boiteuse, en présence de services d’inspection et d’audit interne pratiquement quasi absents.
Enfin, il est à espérer que le journalisme d’investigation occupera de plus en plus une place de choix dans notre paysage médiatique et entrera davantage dans nos traditions pour tendre à nous aligner sur le monde démocratique.
Pour ce faire, il faudrait songer à mettre les investigateurs à l’abri des gros risques qu’ils encourent. Si le journaliste d’investigation se bat pour nous ouvrir les yeux et les oreilles, il ne mérite nullement d’être à chaque fois battu et exposé aux déconvenues.

Larbi DEROUICHE

Un commentaire

  1. Gaieb Mhamed

    26/04/2019 à 14:04

    Revenez à votre site d’avant. Le nouveau est affreux. Changer pour améliorer, d’accord. Mais changer pour compliquer les choses,non. Au génie qui A mis au point ce nouveau site, dites lui qu’il a tout bousillé et doit revoir sa copie. Je sais que je parle en l’air et que vous vous en foutez de mon commentaire. Mais en tant qu’ancien lecteur de La Presse, depuis 50 ans,je tiens à vous dire mon avis.

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