Le plan quinquennal 2016-2020 vise à atteindre une moyenne de production des grandes cultures de 19,6 millions de quintaux contre 19 millions de quintaux enregistrés de 2011 à 2015.

A l’occasion de la célébration du dixième anniversaire de l’Institut national des grandes cultures, un séminaire international sur les technologies modernes dans le domaine des grandes cultures a été organisé hier, à Tunis. Cet événement a pour objectif de mettre l’accent sur le rôle des nouvelles technologies dans le renforcement du contrôle de la production, l’amélioration des outils et des approches de transfert des innovations et leur adaptation aux besoins des agriculteurs dans un contexte de changements climatiques. En outre, cet événement a représenté un espace d’échange d’expériences et de dialogue entre producteurs, techniciens et chercheurs nationaux et étrangers pour contribuer au développement agricole en Tunisie.
A cette occasion, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a déclaré que «nous sommes tous conscients de l’importance stratégique de ce secteur en tant qu’élément essentiel de la sécurité alimentaire de notre pays et des défis posés par le changement climatique et la pénurie d’eau ».

« Développement des connaissances »
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, le rythme de la croissance économique et sociale s’accélère compte tenu de la forte demande en produits agricoles et notamment ceux qui relèvent des Grandes cultures et de la disponibilité limitée des ressources. Donc, il est nécessaire de tirer profit du développement des connaissances et d’évaluer les résultats de la recherche scientifique et appliquée dans divers domaines, notamment dans celui de l’agriculture. Il s’agit aussi d’appliquer des technologies modernes pour maintenir la durabilité de la production et préserver la pérennité de la production en l’adaptant à la réalité sociale des agriculteurs.»
Dans ce contexte, l’Institut national des grandes cultures a été créé il y a dix ans pour succéder au centre technique céréalier dans un environnement mondial caractérisé par une augmentation significative du prix des céréales. On a constaté qu’il n’était pas possible de développer la culture des céréales indépendamment d’un système agricole intégré et complémentaire incluant tous les types d’agriculture par alternance. Le but consiste aussi à améliorer la fertilité du sol pour qu’il puisse donner ses biens aux générations futures. Il est question, de même, de mettre en place un établissement en tant que référence technique dans le domaine des cultures. Cela va permettre à notre pays de devenir un espace vaste pour les cultures irriguées et à sec.
Concernant le plan quinquennal 2016-2020, il  vise à atteindre une moyenne de production de 19,6 millions de quintaux contre 19 millions de quintaux enregistrés de 2011 à 2015. En outre, un niveau de production minimal de 13 millions de quintaux a été assuré pendant les années arides, dont 6 millions de quintaux de céréales irriguées et 5 millions de quintaux dans les zones humides et subhumides.
«Pour atteindre ces objectifs, le plan a approuvé un certain nombre de procédures dont les plus importantes sont l’amélioration de la productivité en diversifiant les variétés de semences sélectionnées dont l’utilisation doit être augmentée en particulier dans les zones irriguées et les zones adaptées à haute productivité pour passer de 450.000 quintaux en 2016 à 550.000 quintaux en 2020», a conclu notre interlocuteur.
Pour passer à la vitesse de croisière dans le secteur agricole, il est nécessaire d’appliquer les dispositions techniques appropriées dans la lutte contre les herbes sauvages, d’utiliser les engrais et consolider la mécanisation agricole sans négliger l’alternance agricole pour la fertilisation de la terre.

Sabrine AHMED

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