Dr Hechmi Ouahchi, ( ex-international de l’ESS) : «Repousser les limites»

«L’EST et l’ESS auront fort à faire en ¼ de finale de la C1. A ce stade de la compétition, il n’y a pas de favori».

A ce stade de la compétition, il n’y a pas de favori.

Tous les clubs en lice sont des outsiders ambitieux même si le tenant défendra son titre. Ce qui lui procure un statut d’équipe à abattre. Quant au reste des forçats du ballon rond continental. Ils auront à cœur de renouer avec l’épopée africaine et de nouveau inscrire leur nom en lettres d’or au panthéon du football continental. Si nous revissions le tirage, je pense que le coup est jouable pour notre tandem.

Pour l’Espérance, ce sera une vieille connaissance, en l’occurrence, la coriace formation d’Ezzamalek.  Les Cairotes sont réputés sur la scène.

Ils restent un mastodonte d’Afrique qu’ il faut surveiller comme le lait sur le feu. Autant dire que toute distraction ou passage à vide face à ce club expose l’adversaire à des ripostes tranchantes. Pour les Etoilés maintenant, ce sera un gros calibre, les Marocains du Wydad de Casablanca, un club rompu au haut niveau et aux tours avancés de la C1. Forcément, l’ESS devra élever le niveau et jouer sur sa vraie valeur. C’est à cette seule condition que l’Etoile verra le dernier carré. Cela dit, d’ici les trois coups des quarts de finale, il va falloir continuer à gérer les deux effectifs avec pondération et efficacité. Il faut comprendre par là que nos représentants en compétition continentale ne peuvent pas décompresser car ils sont soumis à des cadences infernales.

Tels des automates, ils enchaînent les rencontres à un rythme effréné, et les stages d’avant-match qui les précèdent, le tout sans répit, sans pause comme on dit. Pour nos deux représentants du moment, c’est d’ailleurs le même combat qui se répète à cette période de la nouvelle année avec la programmation des phases avancées des joutes continentales, des grands formats continentaux qui coïncident aussi avec les chocs de la Ligue 1. Bref, l’EST et l’ESS doivent faire montre d’un second souffle afin de pouvoir atteindre les objectifs assignés. C’est difficile, épuisant et l’on ne peut que souhaiter davantage de réussite à des clubs qui jouent tous les quatre à cinq jours, à intervalle régulier. Là, indépendamment de tout aléa sportif, c’est le travail de récupération, le dosage des efforts, l’hydratation et la régénération qui seront payants à terme».

«Se transcender»

«Pour l’EST et l’ESS, la finalité, le but suprême, c’est la victoire. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que le climat soit caniculaire, ils seront soumis à la même exigence, celle d’atteindre le sommet et de s’accrocher avec les tripes.  Cette édition de la C1 est inédite. L’opposition est de tout premier ordre et il va falloir être performant, quitte à repousser les limites. L’Etoile aura fort à faire du côté de la fournaise du complexe Mohamed V de Casablanca.  Quant aux « Sang et Or », ce ne sera guère du tout cuit dans la bonbonnière du stade international du Caire, si, bien entendu, Ezzamalek évolue là-bas. Bref, l’EST défiera un adversaire porté par un public record. Je pense que l’Espérance a assez de métier et de joueurs valeureux pour tirer son épingle du jeu.

Idem pour l’Etoile qui surfe sur la bonne vague en compétition continentale, et ce, en dépit du fait que les Etoilés accusent un certain retard à l’allumage en Ligue 1.  On dit souvent que les grands clubs se retrouvent dans les grandes occasions. Ça cadre forcément avec une Etoile du Sahel qui se transcende face aux ténors continentaux».

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