Khaled Touati (ex-avant international du CA) : «Performance et intensité, clés du succès»

«Les chances de nos ambassadeurs sont solides. L’EST retrouvera Ezzamalek, une vieille connaissance. Le WAC croisera, quant à lui, le chemin de l’ESS. En clair, notre tandem a hérité de deux concurrents traditionnels au titre africain. Pour le tenant, disposer d’un contingent de joueurs valeureux, tels que Coulibaly, Ben Saha, Ouattara, Chammam, Badrane, Chetti, El Houni, Benguith, Meziane, Ben Choug, Khenissi, Ben Romdhane, Ben Hamouda… est un acquis certain.

Reste maintenant à trouver la formule payante face à un adversaire qui attend les champions d’Afrique en titre au tournant. Et puis, il ne faut pas oublier que le trident Badri-Blaïli-Bguir a quitté le club. Et il faudra trouver la bonne association offensive pour rééditer le scénario de l’édition précédente. Cela dit, à l’approche des ¼ de la reine des compétitions continentales, il n’y a pas de logiciel de la parfaite gestion. Les compétitions de haut niveau exigent des performances de haute qualité et de haute intensité.

Voilà tout. Ce faisant, il ne faut pas oublier que nos footballeurs sont actuellement soumis à une pression extrême, car ils ne peuvent pas décompresser. On a beau compenser par une bonne hygiène de vie qui permet de raccourcir les phases de récupération, le facteur repos total reste incontournable. Or, pour nos deux représentants, le temps, c’est de l’argent. Il n’est certes pas question d’aller plus vite que la musique, mais d’assurer une gestion optimale du groupe sous la main. Je pense que l’Espérance maximise sur ce point précis. Il est vrai que l’effectif est riche et varié, mais c’est surtout la profondeur du banc qui constituera le facteur X pour cette valeureuse équipe».

«L’Etoile est humble et coriace»

«Pour l’Etoile du Sahel maintenant, c’est différent. Les champions d’Afrique 2007 se cherchent encore en Ligue 1, mais assurent en C1. C’est le propre des candidats incontournables  à la couronne africaine. Et il ne peut qu’en être ainsi pour les Etoilés.

Volet groupe de l’ESS maintenant, avec Saddam Ben Aziza, Ammar Jemal, Wajdi Kechrida, Morthada Ben Ouanès, Zied Boughattas, Alaya Brigui, Iheb Msakni, Maher Hannachi, Malek Baayou… l’Etoile dispose toujours d’un ensemble de qualité auquel il a manqué certes la touche finale d’un certain Chikhaoui récemment. Le stratège étoilé est un maillon essentiel de la chaîne offensive. Son apport a beaucoup manqué à l’ESS ces derniers temps.

Je pense cependant qu’en dépit d’une certaine inconstance, l’Etoile du Sahel c’est toujours du solide.

Un onze humble et coriace quand le jeu en vaut la chandelle. Et encore heureux que la surcharge de compétition n’a pas engendré de lésions musculaires chez la plupart des joueurs, en raison d’une course à la compétitivité et la compétition à outrance qui ne peut en général qu’affecter les organismes.

Je note à cet effet que le rôle des préparateurs physiques et autres kinésithérapeutes est non seulement essentiel à ce stade de la compétition. Mais surtout payant à terme.

Du côté de l’ESS, cela a permis de diminuer le facteur risque en tout genre. Bref, la vigilance est de mise et c’est la règle à observer au plus haut niveau.

Globalement, je pense que l’EST et l’ESS peuvent passer au dernier carré. Tout  dépendra de la gestion du groupe, de la récupération entre le match aller et le match retour des ¼ de finale, sans oublier la rotation de l’effectif en championnat, et ce, pour ne pas trop solliciter les organismes des tauliers et autres joueurs-cadres.

Bref, il faut à la fois optimiser sans pour autant tirer sur la corde ! Cette phase avancée de la C1 sera aussi celle du plateau technique. Et si la patte des entraîneurs est au rendez-vous, nous aurons forcément deux clubs tunisiens en demi-finale».

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