Festival Arabe de Musique Engagée 2020 : Tendresse, révolte et mots d’amour…

Instants de privilège, instants de charme, de chaleur partagés avec Faia Younan qui, le temps d’une soirée, a plongé  le public du Théâtre de l’Opéra dans les profondeurs éthérées de sa musique.

Dans le cadre de la deuxième édition du Festival arabe de musique engagée, organisée par la Maison de la culture Ibn-Rachiq en collaboration avec le ministère des Affaires culturelles, le Théâtre de l’Opéra de la Cité de la culture a accueilli sur ses prestigieuses planches la jeune Star syrienne, Faia Younan.

Instants de privilège, instants de charme et de convivialité partagés avec Faia Younan qui, le temps d’une soirée, a transporté le public du Théâtre de l’Opéra, vers des cieux clairs, des horizons sans contraintes… dans les profondeurs éthérées de sa musique. Majestueuse, la chanteuse du pays Levant, Bilad Al-Cham, fait son entrée sur scène, agence mélodies et présence scénique aidée d’une voix qu’elle cale sur les notes, telle une plume posée sur le sol par un souffle de vent.

Autour de cette femme, le temps semble, un beau jour, s’être arrêté sur des romances superbes, des chuchotements et des mots d’amour. Faia est de cette génération de chanteurs qui promènent leur voix sur des airs de musique occidentalisée en l’alternant comme il se doit à la musique arabe. Elle veut pleinement vivre et chanter dans son époque et reste fidèle à ses poèmes d’amour qu’elle chante toujours avec cette constance et cette passion qui font plaisir à voir et à écouter. Après son dernier passage au Festival international de Carthage l’été dernier, on la retrouve encore une fois sous nos cieux. Même voix cristalline, même sourire balayant des instants d’émotion, de reconnaissance à son public qui la suit là où elle se produit dans nos festivals nationaux.

L’été dernier, elle était dans neuf festivals. Cette fois-ci, elle fait le voyage pour la Tunisie en hiver comme « l’a si gentiment demandé une fan », dit-elle.

Elle commence son récital par des mots qu’elle emprunte au dialecte tunisien en saluant son public de ce pathétique « Assléma» qui, à son tour, le lui rend avec un déluge d’applaudissements.

Faia Younan demeure aussi imprégnée de son pays jusqu’au bout des ongles et l’exprime dans ses notes de musique malgré les peurs et les incertitudes. Elle le dit et le chante.

Parce que , quand on est artiste engagé on l’est malgré les drames de la vie. Ce soir-là, tendresse, révolte et mots d’amour ont régné comme un entêté hymne à la vie.

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