Investissement | Les pays africains les plus attractifs en 2020 : La Tunisie dans le Top 10

La Tunisie dispose de plusieurs atouts pour être considérée comme l’un des dix pays africains les plus attractifs en matière d’investissement en 2020. En effet, notre pays est classé à la 10e place par le rapport « Où investir en Afrique en 2020 ? », établi par la célèbre banque d’investissement sud-africaine Rand Merchant Bank (RMB).

Malgré la situation économique difficile et vulnérable, la Tunisie dispose de plusieurs atouts susceptibles d’attirer les investissements étrangers. Le souci de tout investisseur est de rentabiliser ses capitaux et de comprimer le coût de production grâce à des charges allégées et un cadre juridique avantageux. Avant de prendre la décision d’investir dans un pays donné, tout investisseur potentiel étudie minutieusement les points forts et les points faibles. Il semble que le site tunisien dispose de plus de points forts que de points faibles. Parmi les atouts de la Tunisie à mettre en exergue, on peut citer un cadre législatif avantageux, des charges au coût réduit comparées aux autres pays de la rive de la Méditerranée, une main-d’œuvre qualifiée et disponible à un coût réduit. En outre, la Tunisie est située dans un carrefour entre l’Europe et l’Afrique et a conclu plusieurs accords commerciaux, ce qui permet aux industriels d’investir des marchés en Afrique, dans le monde arabe et en Europe.

Le pays dispose également d’une infrastructure de base solide et développée constituée d’un réseau d’autoroutes — les travaux se poursuivent pour lier les zones de l’Ouest à celles du littoral — d’équipements collectifs modernes et des commodités dont ont besoin les investisseurs pour monter leur projet dans l’une des régions du pays. Le choix est toujours porté sur les zones industrielles du littoral vu leur proximité des ports commerciaux et des aéroports. Mais les régions intérieures offrent également des espaces aménagés pour l’installation des unités de production dans un environnement protégé et compétitif.

Un marché exigu

Parmi les points faibles du site tunisien, on peut citer le marché exigu qui compte au plus 12 millions de consommateurs dont le pouvoir d’achat est limité. En outre, le système politique inauguré après la révolution est fragmenté entre les pouvoirs exécutif, législatif et juridique. Ainsi, la formation du gouvernement a pris beaucoup de temps, ce qui n’a pas permis de tracer les orientations futures de l’économie et de l’investissement. Les perturbations et les contestations sociales constituent, en outre, un point faible du site tunisien dans la mesure où la fréquence des sit-in et des manifestations est devenue rapide, ce qui a causé des arrêts de travail à un moment où il faut travailler plus pour être compétitif.

En tout cas, la Tunisie a enregistré un retour dans le top 10 du classement « Où investir en Afrique en 2020 ? » publié par la banque sud-africaine Rand Merchant Bank, et cela constitue une performance à inscrire à l’actif des nouveaux dirigeants. Le nouveau Code des investissements se distingue par la simplification des procédures, ce qui a permis de séduire des firmes multinationales et stimuler les investissements directs étrangers (IDE) même si les résultats enregistrés en 2019 ne reflètent pas vraiment les ambitions exprimées.

Faire plus et mieux

Cependant, le rapport en question met en garde contre des risques liés au secteur industriel ainsi qu’une législation en retard qui restreint l’attractivité de la Tunisie. Certaines lois devraient être revues et améliorées pour les adapter au nouveau contexte économique et les rendre en symbiose avec les législations mondiales les plus avancées.

A noter que l’Égypte arrive en tête de liste des pays africains les plus attractifs pour la troisième année consécutive. Il semble que le secteur commercial dans ce pays est bien développé. Les autorités publiques ont pris des mesures audacieuses pour installer un système commercial de haut niveau pour satisfaire les besoins d’une population nombreuse. 

Le Maroc occupe, quant  à lui la 2e position grâce notamment aux efforts déployés en matière d’attraction des investissements. En outre, le pays a adhéré à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. De nouveaux horizons commerciaux sont ainsi ouverts au Maroc qui a mis en place une infrastructure industrielle moderne pour attirer les investisseurs potentiels, toutes nationalités confondues. Les autres pays classés dans le top 10 sont l’Afrique du Sud, le Kenya, le Rwanda, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, l’Éthiopie et la Tunisie.

Le rapport indique également que le taux de croissance moyen de la région de l’Afrique du Nord est de 4%. Il est soutenu par son plus grand marché, l’Égypte. Cependant, la situation économique instable en Libye a faussé la note à cause de ce conflit armé entre les fractions libyennes. Une telle instabilité a pesé de tout son poids sur la croissance dans le Maghreb. A noter que la Libye a toujours constitué un appui considérable pour l’économie tunisienne grâce aux échanges commerciaux qui se font dans les deux sens.

La banque sud-africaine publie annuellement son rapport « Où investir en Afrique ? ». Elle a atteint actuellement sa 9e édition. Une analyse de 54 économies africaines en fonction de leur attractivité en matière d’investissement est présentée aux lecteurs et aux spécialistes intéressés. 

Un commentaire

  1. karabaka youssef

    20/02/2020 à 10:33

    Cela prouve que notre pays à tous les atouts objectifs pour faire des réalisations énormes sur tous les plans: suisse de l’Afrique n’est pas une fiction. Elle est réalisable. Seulement, œuvrant ensemble pour un pays non mafieux, pays démocratique moderne raciné dans son identité: le gouvernement est formé, passant, donc, a la stabilité et au travail, oubliant les calculs de la politique, conjuguant tous nos efforts dans la loyauté absolue et laissant le jugement aux élections prochaines.

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