Encore une fois, les terroristes optent pour une opération kamikaze, que les experts qualifient d’opération « low cost », qui ne coûte que la vie de celui qui active sa ceinture explosive et celle des agents qui se trouvent sur place, et ce à défaut d’une opération de grande envergure. Si ce n’est pas une attaque au couteau, ils  se font exploser à proximité des unités de police. De 2018 à 2020, trois attentats-suicides ont secoué la capitale. La première a eu lieu en octobre 2018 et a été perpétrée par une jeune femme. Les deux autres attaques ont été enregistrées  en juin 2019, l’une à l’avenue Charles-de-Gaulle, et l’autre tout près du parking de l’unité de lutte contre le terrorisme à El-Gorjani. Les trois auteurs de ces attentats visaient essentiellement les unités de police.

Privés d’une grande marge de manœuvre dont ils ont pu bénéficier durant les premières années de la révolution, ils se trouvent aujourd’hui affaiblis et acculés à fuir dans les montagnes. Aguerries, les unités de lutte contre le terrorisme ont multiplié les opérations visant à chasser les terroristes de leur dernier fief et ont pu mettre fin à la cavale de plusieurs terroristes classés très dangereux comme ce fut le cas pour les deux terroristes Bassem Ghenimi (alias Abou Sakhr Zakhmout), âgé de 34 ans, originaire de Sidi Bouzid, et de Habib Hajji (alias Abou Souheib), natif de Hassi El-Frid à Kasserine. 

L’attentat kamikaze d’hier est une réaction aux dernières réussites sécuritaires en matière de lutte contre le terrorisme, nous révèle le dirigeant du syndicat des forces de sécurité, Imed Haj Khelifa, avant de souligner que de telles réactions sont attendues et  démontrent que la lutte contre le terrorisme dans notre pays, comme partout dans le monde est une lutte continue. La même source regrette la mort d’un lieutenant marié, originaire de Sidi Bouzid, insistant à dire que la vie d’un sécuritaire vaut mille fois plus que celle d’un terroriste et appelant les citoyens à collaborer davantage avec les forces sécuritaires dans cette lutte.

La route menant à l’ambassade américaine n’a été rouverte que depuis quelques mois pour des raisons sécuritaires. C’est aussi pour des raisons de menaces terroristes que l’United State Embassy avait reporté l’année dernière la célébration de la fête nationale américaine (prévue le 4 juillet de chaque année).Une décision prise suite au double attentat commis à Tunis en juin dernier.

Selon le ministère de l’Intérieur, les deux kamikazes étaient à bord d’une moto et s’étaient adressés aux agents qui étaient à proximité de l’ambassade américaine, faisant semblant qu’ils étaient à la recherche d’une adresse. Au moment où les agents leur ont intimé l’ordre de s’arrêter, ils se sont fait exploser. Les corps des deux terroristes ont été déchiquetés et cinq policiers, ainsi qu’une femme qui passait par cette rue, ont été blessés. 

L’un des policiers est mort en martyr quelques heures plus tard, suite à ses blessures. Il s’agit d’un lieutenant marié, originaire de Sidi Bouzid.

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