Zones indutstrielles: le réaménagement, une exigence des industriels


Les zones industrielles regroupent des entreprises tunisiennes et étrangères mais la situation environnementale et l’infrastructure de base laissent à désirer. C’est bien de créer de nouvelles zones mais le mieux est d’assurer leur mise à niveau  et leur entretien régulier.


Les zones industrielles en Tunisie sont réparties à travers plusieurs régions sur le littoral et dans les régions intérieures. Elles comptent un nombre important d’entreprises opérant dans plusieurs branches. Mais ce qui attire l’attention, à première vue, c’est l’état lamentable de certaines zones qui ne disposent même pas des commodités et des équipements de base pour permettre aux travailleurs d’exercer dans un environnement compétitif et stimulant.

Au cours de la saison des pluies, ces zones deviennent boueuses et impraticables aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. Le cas des zones industrielles de Boumhel, Ben Arous et Sidi Rezig est, à ce titre, fort significatif. D’où la nécessité d’effectuer régulièrement des aménagements en vue de mettre à niveau l’infrastructure de base, les équipements collectifs et les différentes commodités. Il n’est pas normal, par exemple, qu’une partie du réseau d’éclairage reste en panne durant des mois sans que personne n’intervienne pour réparer cette défectuosité.

Donner une bonne image

C’est le cas aussi du nettoyage et de la propreté. Etant des sources de diverses pollutions importantes, certaines entreprises ne s’empêchent pas de jeter les déchets sous toutes leurs formes à tour de bras, ce qui contribue à enlaidir la zone qui est pourtant fréquentée, chaque jour, par plusieurs responsables et décideurs. L’un des points faibles les plus significatifs concerne l’absence de centres de vie qui regroupent toutes les commodités destinées aux travailleurs qui n’ont pas besoin de retourner chez eux dans la mesure où ces centres fournissent tous les services dont ont besoin les effectifs des entreprises comme les restaurants, les jardins d’enfants, les boutiques de prêt-à-porter et autres épiceries et lieux de loisirs.

Dans les pays développés, la création de centres de vie est devenue une condition et une obligation dans chaque zone industrielle, et ce, pour faciliter la vie aux travailleurs qui restent dans leur lieu de travail du matin au soir. On a constaté aussi que des ouvrières  casse-croûtent en plein air adossées à un mur car elles n’ont pas le droit d’entrer dans l’entreprise pendant les pauses déjeuner. En hiver et lors des journées pluvieuses, cette attente hors de l’enceinte de l’entreprise devient un vrai supplice. Il est nécessaire de prévoir une salle dédiée à ces ouvrières pour les mettre à l’abri des aléas climatiques.

Par ailleurs, la sécurité des zones industrielles ne semble pas toujours établie dans la mesure où l’on a enregistré, par le passé, des vols par effraction effectués pendant la nuit dans certaines entreprises. Ces vols coûtent beaucoup et constituent un manque à gagner pour les chefs d’entreprise  dont certains ne veulent plus mobiliser des agents de sécurité car  la vie de ces derniers est menacée. Pourtant, des rondes de contrôle sont régulièrement effectuées par les forces de l’ordre aux environs de ces zones afin d’établir la sécurité et préserver les équipements et les biens de l’entreprise achetés au prix fort.

Il est souhaitable d’ériger une clôture dotée d’une porte métallique. C’est dire que les Groupements de maintenance et de Gestion (GMG) ont du pain sur la planche au cours de la prochaine période pour assurer l’entretien de ces zones industrielles qui doivent être raccordées au réseau d’assainissement, à l’éclairage public et à l’eau, et ce, dans toutes les régions du pays.

C.G.

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