Coronavirus : les institutions financières mondiales injectent des fonds

La Banque mondiale a annoncé, la semaine dernière, le déblocage de 12 milliards de dollars au profit des pays qui en ont besoin pour contenir l’épidémie Covid-19. Lors d’une conférence téléphonique, le président de la Banque mondiale, David Malpass, a souligné que  plan d’urgence a  pour objectif de permettre aux pays d’entamer des actions rapides et efficaces pour lutter contre l’épidémie qui “fait  peser une charge supplémentaire sur les pays pauvres”. Et d’ajouter: «Les objectifs sont simples. Nous devons limiter la transmission inter-humaine, soigner les patients le plus tôt possible, réduire la transmission dans les communautés et minimiser l’impact social et économique».

Dans un communiqué publié par la Banque mondiale, ces emprunts pourront être utilisés pour acheter du matériel médical ou fournir des services de santé, notamment de l’expertise et des conseils politiques. L’institution financière a fait savoir  que les pays peuvent recourir au savoir-faire de la Banque en matière de lutte contre les épidémies, vu son expérience lors des précédentes épidémies telles que l’Ebola, le Sras ou le Zika. Une décision similaire a été prise par le FMI dont la présidente, Kristalina Georgieva, a déclaré que le fonds a mis, à la disposition des pays, plus de 50 milliards de dollars, dont 10 milliards qui peuvent être prêtés à taux zéro, pour les pays pauvres et en développement. «Ces sommes seront prêtées en fonction de quatre facteurs qui sont la solidité du système de santé, la vulnérabilité aux chocs de prix, la dépendance aux exportations de matières premières et, enfin, la marge de manœuvre budgétaire de l’État», a-t-elle indiqué, précisant que l’Afrique subsaharienne serait «prioritaire» dans cette mesure.

Le Liban annonce le premier défaut de paiement de son histoire

Le premier ministre Hassan Diab a annoncé, samedi 7 mars, que le pays ne serait pas en mesure de rembourser 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) de sa dette qui arrive à échéance le 9 mars. L’Etat devait rembourser pour 1,2 milliard d’eurobonds, des bons du Trésor émis en dollar, dont une partie est détenue par des sociétés financières et la Banque centrale du Liban. Deux autres échéances de remboursement sont, aussi, prévues en avril et juin, pour un montant total de 1,3 milliard de dollars. Le nouveau chef du gouvernement libanais a déclaré que le pays  va rééchelonner sa dette dont la valeur s’élève à 92 milliards de dollars (soit environ 170 % de son PIB), conformément à l’intérêt national. Cette décision a été prise pour “stopper l’hémorragie”. Elle devrait être accompagnée d’un plan de grandes réformes qui comporte, entre autres, l’abaissement des dépenses publiques.   C’est à l’issue d’une réunion, qui s’est tenue samedi dernier au palais présidentiel, que le Conseil des ministres a décidé un non-paiement de sa dette après des semaines de tractations. Les banques libanaises, qui détiennent une grande partie de la dette publique,  avaient récemment appelé le gouvernement à éviter le scénario du défaut de paiement, qui aggraverait leur manque de liquidités. Plusieurs banques ont déjà imposé des restrictions drastiques durant ces derniers mois, plafonnant les retraits à 100 dollars par semaine et interdisant les transferts d’argent vers l’étranger.

Le dirham marocain fait un nouveau pas vers la libéralisation

Le ministère marocain de l’Economie a annoncé, vendredi dernier, que la Banque centrale marocaine va entamer une nouvelle étape dans la libéralisation du dirham marocain, à savoir l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham, qui est passée, dès ce lundi de 2,5% à 5% à la hausse comme à la baisse. La Banque centrale marocaine, Bank Al-Maghrib, continuera de fixer le cours du dirham sur la base d’un panier représentatif de l’euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%, mais avec une bande de fluctuation plus importante. Le ministère a affirmé que «Cet élargissement s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du régime de change, qui a été initié en janvier 2018». Dans une première étape, la libéralisation de la monnaie marocaine a été entamée avec un  élargissement de la bande de fluctuation à hauteur de 2,5% dans chaque sens,  passant ainsi  de 0,3% à 5%.

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