Trafic routier : Ah ! ces diables de radars !

Qui n’aurait pas été pris dans le piège de ce diable d’instrument intelligent ne sachant faire aucune distinction et dont les «proies» faciles sont de simples numéros minéralogiques de véhicules? Il faut avoir affaire à l’inintelligence pour que tout le beau monde de conducteurs soit mis à l’abri de la discrimination et du parti pris. Les plus gros bonnets ne sauraient échapper au flash à la fois imperceptible et vigilant de l’indomptable robot. Qui, hélas! pose problème, lorsque le conducteur est doublement pénalisé pour la mauvaise raison qu’il n’avait pas été préavisé. Une injustice difficile à «digérer» !

Le problème du radar est en voie de devenir une affaire d’opinion publique, si ce n’est déjà le cas. Il préoccupe et exaspère de plus en plus les automobilistes. Il s’agit, certes, d’une mamelle généreuse pour le trésor public. Il s’agit aussi d’un procédé efficace contribuant à stopper l’élan et dissuader les automobilistes écervelés, malades chroniques de l’excès de vitesse.

D’autant que notre chère République continue à se distinguer «brillamment» dans la liste noire des pays les plus éprouvés par les drames routiers. Chose qui a dû amener nos concitoyens issus des profondeurs de notre pays et installés dans des «bleds» traversés par des routes fortement fréquentées, de compter sur leurs biceps pour dresser anarchiquement au niveau de leurs faubourgs de gigantesques ralentisseurs de vitesse hors normes, mettant en péril nos bassins et colonnes vertébrales. Ceci, en l’absence évidemment de la moindre signalisation de part et d’autre de ces redoutables obstacles. Du coup, le danger change de camp.  Il est vrai que ces pratiques sont à bannir. Mais il est non moins vrai que les autorités ad hoc en endossent la responsabilité à travers leur indifférence et leur défaillance. Aussi, ne dit-on pas que la nature  a horreur du vide.

La carte grise de la colère noire !

Cela dit, nous en arrivons au vif du sujet qui ne cesse de piquer au vif le commun des automobilistes. C’est, lorsque le contrevenant est capté, à son insu, par un radar automatique. Et, lorsqu’aussi il ne reçoit aucune notification postale. Dans ce cas, l’intéressé voit son amende, initialement de soixante dinars, passer au bout de quarante jours, du simple au double. Il ne le saura qu’après coup, lors d’un contrôle routinier des gardes mobiles!

A cette maudite occasion, il se voit injustement dépouillé de sa carte grise et invité «élégamment» à casquer pas moins de cent vingt dinars auprès de la Recette des finances désignée par l’agent, toujours motus et bouche cousue, jamais prêt à vous écouter, vous priant de «vider» les lieux, sans palabrer… C’est à ce prix et rien qu’à ce prix, qu’il vous est possible de récupérer votre précieux laisser-passer, c’est-à-dire la carte grise de votre colère noire !

«Dribble» administratif vertigineux !

Mon enquête à ce sujet d’actualité brûlante m’a, croyez-moi, donné le vertige ! Toutes  les parties prenantes se renvoient mutuellement la balle. L’on nous affirme que les vaillants gardes mobiles s’en lavent les mains dès lors que les PV sont dressés sous l’ordre de «M.Radar», logeant la balle dans le camp des «finances»… qui, «shootent» aussitôt le «cuir rond» dans la cage des «ronds de cuir»  de «Dame Poste» qui, à son tour, met en «position d’hors-jeu» l’automobiliste malheureux, éternelle victime du déplorable «antijeu», stupidement «déplumé» rien que pour n’avoir pas été préavisé !

Qui le sait ?

Aux services de comptabilité publique où l’on mène et régit le bal de la déconvenue quasi-générale, l’on nous apprend, à titre informel, que l’automobiliste frustré et non averti a le plein droit de faire opposition à la pénalisation auprès de la Recette de finances vers laquelle sa carte grise est acheminée. Au cas où il s’avérerait, après vérification, qu’il n’aurait signé aucun accusé de réception, il serait possible de rectifier le tir et «blanchir» l’intéressé.

Mais, hélas ! Qui le sait? Qu’a-t-on fait pour qu’on le sache? Aucune affiche n’exhibe de telles précieuses informations dans tout le réseau de nos Recettes de finances.

C’est bien beau, mais…

Réponse à nos interrogations toujours à titre informel, le ministère des Finances a réservé un site pour les amendes. Là, le public concerné peut accéder à toutes les informations utiles à ce sujet. Sur la base du numéro minéralogique de son véhicule, l’intéressé a la possibilité de savoir s’il fait l’objet ou non d’une pénalisation non régularisée. Tout cela est bien beau. Et est à l’actif du département concerné. Mais, grand mais, ce qui est à son passif, c’est qu’il n’a entrepris aucune publicité pour ce site. Et puis, est-ce que le Net est, dans nos murs, un outil percutant et efficace, pour un pays où le taux de pénétration d’Internet dans les foyers est encore de moins de 50%.

Mieux vaut tard…

L’on apprend, à titre toujours informel, que les services de comptabilité publique de la rue d’Angleterre sont  sur le point de finaliser un projet visant l’information instantanée, par SMS, des contrevenants. Cela dit, il est à craindre que ce système à mettre en place après coup, et après que les automobilistes eurent reçu mille et un coups, ne soit pas entouré de la publicité nécessaire pour que le maximal de gens concernés y adhèrent. De toute façon, il n’est jamais tard pour mieux faire et parfaire.

Cuites par le même feu !

Pour la petite histoire, sachez que certains employés de la rue d’Angleterre se plaignent amèrement d’être pris, dans leur… propre piège. «Et durent subir le même sort que le commun des automobilistes !» Qui creuse un puits à autrui risque d’y être enseveli», dit si bien le vieil adage arabe. Que les braves dames vif argent piégées m’excusent pour cette innocente plaisanterie. Aussi, ne vous disais-je pas que ce diable de radar «mouchard» ne connaît ni Dieu ni diable et ne ménage même pas ceux et celles qui le gèrent de près. Il est peut-être le seul élément inintelligent parmi tous les intelligents du pays à être l’éternel ennemi racé de la discriminisation!

Ecrire… réécrire pour aboutir

Enfin, pour tout dire et ne rien vous cacher, c’est que j’ai dû ôter ma casquette professionnelle pour pouvoir enquêter sans difficulté et coucher rapidement ce papier… Oui, c’est en simple citoyen que je me suis présenté au personnel ès-qualités… Et contourner les barrières partout dressées devant les pauvres hommes de mon non moins pauvre métier. Autrement, il m’aurait fallu écrire, attendre, réécrire à n’en plus finir… pour pouvoir aboutir à ce que je viens de vous écrire. Raison pour laquelle je n’ai cessé d’insister au fil de mes développements sur le caractère informel de mes sources prises au dépourvu.

Ah ! L’accès formel à l’information ! J’en suis ma foi malade ! J’y reviendrai…

Un commentaire

  1. conducteur

    18/03/2020 à 11:59

    Il suffit juste de rouler a la limite , ce n’est pas compliqué, en france il y a 5000 radars , a force de payer (cher) et de perdre nos permis , on respecte et le nombre de morts diminue beaucoup
    en même temps il n’y a pas encore en tunisie de radar feu rouge, heureusement car cela serait le jackpot pour l’état

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