Footballeur Pro – Un mode de vie bouleversé: Le libre arbitre…

Faute de ballon, nos footballeurs sont passés des crampons aux pantoufles. Mais pas seulement…

En cette période sans matches et sans répétitions collectives, chacun s’adapte comme il peut pour garder la forme, en contact constant avec le staff technique. C’est le cas du portier international Moez Ben Chrifia qui tente de se maintenir en condition, à la plage, en l’absence de mesures coercitives, jusque-là… Comme pour beaucoup d’autres, cependant, bien avant la mise en place par certains clubs du cyber-entraînement (à l’instar du Club Africain), le calendrier chamboulé a forcément eu un impact sur le mode de vie de nos pros. Un mode de vie radicalement bouleversé par une menace épidémique qui risque aussi d’installer un état de lassitude dû au confinement. Il faut comprendre par là que pour un footballeur, c’est difficile de ne pas aller s’entraîner et de ne pas retrouver ses coéquipiers aux vestiaires.

A ces athlètes de relativiser toutefois, la vie valant bien la peine d’être vécue !  Et en attendant de retaper dans un ballon, sans risquer d’atteindre le miroir du salon, il faudra forcément conjuguer la patience à une réelle prise de conscience du danger invisible que le coronavirus représente pour tout un chacun. Personne n’est épargné. Le danger nous guette tous !

Autogestion et connexion

Ainsi, avec l’arrêt de la compétition et des répétitions collectives, nos footballeurs se retrouvent en autogestion entre quatre murs ! Dès lors, même si le club employeur veille au grain en procédant à l’envoi de recommandations quotidiennes pour garder la forme, le joueur est quelque peu livré à son sort, s’en remettant au libre arbitre la plupart du temps, c’est-à-dire à cette faculté de se déterminer librement.

Ce faisant, si le club met en place un programme individualisé, il s’attend à ce que le joueur le suive à la lettre.

A nos pros de se prendre au jeu, l’émulation fera le reste.

Et par émulation, l’on pense à la mise en place d’une dynamique grâce à la technologie. Tel est le cas de ce joueur vedette qui envoie depuis peu les données GPS de sa montre connectée (smartwatch) et des vidéos de lui en train de courir. Ça motive et ça challenge les autres, assurément.

Et il y a aussi les exercices avec ballon qui circulent sur le Net, devenant des tutoriels pour tous les confinés-passionnés de sport-roi.

A chaque journée sa dose d’incertitude

La vie d’un footballeur est telle qu’il doit tantôt jongler avec son planning pour se retrouver en famille. Compétitions harassantes, agenda chargée, challenges ininterrompus.

Le répit est généralement de courte durée et c’est reparti pour un tour ! Alors, passer du stress intégral à l’ennui total, c’est forcément déroutant pour les footballeurs professionnels.

Et à l’épineuse question de l’ennui ressenti en «zone de confinement», les joueurs s’accrochent à l’espoir et à la TV câblée ! Autre aspect fondamental de cette période délicate pour les pros est en rapport avec la nutrition.

La nutrition est une donnée à ne surtout pas négliger en ces temps d’activité physique beaucoup moins intense.

Là, les clubs ne peuvent que plaider pour la responsabilité de chacun de leurs «employés». Car si les joueurs et les clubs font de tout temps attention au quotidien,  là, ça doit être encore plus précis ! Les recommandations fusent d’ailleurs en ce sens et il ne manquerait qu’à placer des caméras de surveillance dans les cuisines des joueurs (mesures de précaution oblige) ! Réduire les quantités, consommer plus de produits frais, de légumes, et moins de glucides. Des joueurs professionnels dignes de ce statut  doivent forcément ajuster leurs repas et s’activer à renforcer leurs défenses immunitaires. Cependant, un footballeur professionnel n’a pas la même vision de la vie qu’un citoyen lambda. En clair, les joueurs vivent assez mal l’inconnu. Habitués à tout gérer en étant entièrement tournés vers la performance, à tout contrôler dans les moindres petits détails au quotidien, les footballeurs font cette fois face à une absence de visibilité. Il en ressort une inquiétude palpable. Quand les entraînements vont-ils recommencer ? Quand les championnats vont-ils redémarrer ? Et s’ils ne redémarraient pas ? Que se passera-t-il ? De nombreuses questions sans réponses. Et à chaque journée sa dose d’incertitude !

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