Sous le slogan «Nheb nkaddem», la Conférence nationale sur la digitalisation et la modernisation de l’administration a présenté les chantiers en cours et les avancements vers la transition numérique de l’administration et de l’économie tunisiennes. Retards, avancements et perspectives sont au cœur des débats et des ateliers

Hier, jeudi 2 mai 2019, s’est tenue la Conférence nationale sur les réformes majeures sous le haut patronage de M. Youssef Chahed, chef du gouvernement, avec la présence de Anouar Maarouf, ministre des Technologies, de la Communication et de l‘Economie numérique Taoufik Rajhi, ministre en charge des Réformes majeures, et de Kamel Morjane, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement de la Fonction publique, de la Modernisation de l’administration et des Politiques publiques.

Avec pour thème principal la modernisation et la digitalisation de l’administration, la conférence s’est déroulée en plusieurs ateliers réunissant des experts, directeurs des programmes des réformes  des différents ministères et administrations avec des représentants de la société civile, d’association et d’ONG. Après la présentation des orientations générales pour la modernisation de l’administration, les plans d’action ont été développés en deux ateliers, le premier sur le Plan d’action de la modernisation de l’Administration et un deuxième atelier a exposé le Plan d’action de la digitalisation de l’administration.

Au cours de la séance d‘ouverture, M. Taoufik Rajhi, a rappelé les objectifs du Plan national de réformes majeures:  assurer la dignité, l’accès aux services la réduction du chômage et des inégalités, le droit à un travail digne et une retraite cohérente, l‘accès aux soins, à l‘éducation pour chaque Tunisien et ce en créant une dynamique économique nationale qui génère la croissance inclusive et un développement durable. Ce processus a débuté par les réformes structurelles et constitutionnelles et la mise en place d’un cadre de loi qui permet une transition économique et sociale du pays, une économie dynamique et inclusive et socialement équitable. A présent, ce sont les réformes sectorielles qui guident la stratégie gouvernementale et concernent les secteurs vitaux en rapport direct avec la vie quotidienne de chaque Tunisien: l’administration, la santé, l‘éducation, le transport, l‘emploi et l‘énergie. La modernisation et la digitalisation de l’administration sont deux chantiers entamés depuis 2018 avec des mesures en cours qui visent  à simplifier les services administratifs pour le citoyen et les entreprises afin d’améliorer le climat social et celui des affaires. Le ministre a appelé tous les intervenants politiques et sociaux à se réunir autour de ce projet qui vise au final un mieux-vivre et un meilleur “vivre ensemble “ pour tous les Tunisiens.

Anouar Maârouf a affirmé que la digitalisation et la modernisation de l’administration sont la condition sine qua non de la transition économique et ce chantier a été entamé. Il a noté que 8.500.000 Tunisiens sont pourvus de smartphones qui leur permettent d ‘accéder à tous les services administratifs mais que cet objectif n ‘est pas encore atteint. Le ministre a indiqué que les administrations tunisiennes seront reliées, d’ici 2020 à un nouveau réseau qui intègre les mairies et les collectivités locales. Il a ajouté que les application telles que le registre du commerce en ligne ont desservi 40.000 entreprises et que 180.000 diplômés ont été remis et signés  par QR code, mais que certaines résistances persistent et entravent ce processus de modernisation.

La transition numérique de l’administration s’accompagne d’une meilleure qualité de services l’accès aux services numériques et le respect des données personnelles à l’horizon 2020.

Il a ajouté que la transition numérique est un processus horizontal qui exige une collaboration étroite entre les différents ministères administrations et entreprises publiques selon cinq grands axes :

– Le renforcement leadership et la gouvernance en faisant de la transition numérique une priorité nationale, avec un suivi régulier par des comités directeurs mixtes technique administratifs et politiques.

– Un axe réglementaire et un cadre de loi qui facilitent la transition  numérique à l‘instar de loi de promotion de l’investissement

– Un axe organisationnel totalement adapté avec un organigramme adéquat et une interopérabilité efficace.

– Un axe technologique avec des plateformes opérationnelles et un personnel hautement qualifié

La conduite et le suivi du changement à l instar de la gestion numérique des échanges de courrier électronique inter-administrations.

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