«Le miracle de la cellule N°7» en streaming: Alerte mélodrame sous le confinement

Rarement un film n’a suscité autant d’émois en ligne. Le film turc au titre original imprononçable a bouleversé des millions d’internautes à travers le monde. «Le miracle de la cellule n°7» est disponible sur Netflix ou en streaming et est élu film du confinement par excellence. Focus.

Ce mélodrame turc a sillonné le monde sur Internet en pleine période de confinement. Sorti en Turquie fin 2019, le film a joui d’un succès commercial local hors pair. C’était sans compter sa mise en ligne sur Netflix et le succès fulgurant instantané qu’il a connu. Les internautes sont unanimes : il faut un cœur d’acier pour ne pas verser tous les larmes de son corps devant un tel film. Réactions et vidéos qui flambent… les réseaux sociaux font circuler Hashtag et statut à la pelle glorifiant cette histoire.

Ce long métrage rassemble tous les ingrédients mélangés dans un film afin de faire pleurer l’audience : les deux acteurs principaux du film sont méconnus : leur jeu d’acteurs est remarquable de justesse. Le premier interprète est un jeune père mentalement déficient «Memo» et la deuxième petite actrice endosse le rôle d’une petite fille écolière (Ova), issus d’un milieu rural pauvre et vivant avec une grand-mère âgée. D’une durée de 2 heures 12 mn et signé Mehmet Ada Öztekin, le long métrage relate la séparation douloureuse de ce père avec sa fille après avoir été accusé à tort du meurtre de l’enfant d’un haut gradé dans l’armée. Il est agressé en prison, se noue d’amitié avec ses compagnons de cellule et renvoyé à la potence pour un crime qu’il n’a pas commis. Les faits se déroulent en 1983. La peine de mort était alors couramment appliquée en Turquie. Le film a beaucoup rappelé «La Ligne Verte», mais la comparaison n’a pas à avoir lieu. Les deux histoires n’ont en commun que la peine de mort. Musique turque, paysage naturel à couper le souffle, prisonniers bourrés d’humanisme et plans tournés au ralenti successifs afin d’accentuer le plus possible les émotions des spectateurs comme ce qu’on peut voir dan les feuilletons turcs… «Miracle dans la cellule n°7» ne peut pas laisser de marbre les plus émotifs d’entre nous. Il est fait pour émouvoir au plus haut point. Le film s’est hissé dans le classement des productions les plus visionnées en ligne et sur Netflix en mars.

Ce «film turc» (appelé ainsi couramment faute de pouvoir prononcer son titre) est un remake d’un film coréen sorti en 2013 «Miracle in cell No°7», sauf que la version turque est forcément plus mielleuse. Plus étonnant encore, l’histoire est largement inspirée de faits réels qui se sont déroulés en Corée du Sud en 1972. Jeong Won-seob, propriétaire d’une librairie de mangas de 38 ans, a été arrêté pour le viol et le meurtre par étranglement d’une écolière de 9 ans dans une ferme de la province de Gangwon, au nord de la Corée du Sud. Le père de la petite fille était un officier haut gradé de la police de la ville de Chuncheon. L’homme a toujours clamé son innocence et a incessamment dénoncé les actes de torture qu’il avait subis par la police afin de donner de faux aveux. L’homme a été condamné à tort à la prison à vie avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle en 1987, après 15 années passées derrière les barreaux. Devenu pasteur, il a finalement été blanchi du crime en 2008 par un tribunal de Seoul à l’âge de 74 ans et après 36 ans de combat pour laver son honneur. Des faits véridiques relatés par le journal français Paris Match, «The Korean Times» et par d’autres médias internationaux. L’histoire est un hymne à l’amour. Un bon mélodrame Mainstream qui a déjà son adaptation indienne. Une autre version indonésienne est en cours de préparation.

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