Le Comité du patrimoine mondial relevant de l’Unesco a approuvé la demande d’assistance internationale présentée par la Tunisie à travers l’Institut National du Patrimoine (INP) pour la finalisation du plan de protection et de mise en valeur (PPMV) du site culturel Dougga, lit-on sur le site officiel de l’INP. Ainsi, la Tunisie va bénéficier du soutien financier et logistique de l’Unesco pour la finalisation de ce plan selon les normes internationales.

Cette demande qui a été présentée au mois d’octobre 2019 a été approuvée par l’Unesco le 3 mars 2020. Selon le site de l’Unesco, le montant global approuvé est de 29.500 USD.

Une proposition de délimitation du site de Dougga a été soumise à la Commission nationale du patrimoine pour la création du Site culturel de Dougga et de son paysage. L’étude pour l’élaboration du Plan de Protection et de Mise en Valeur (PPMV) du site, tel que défini par le Code du Patrimoine, est achevée. Cet outil permettra de réglementer toutes les actions à entreprendre sur le site et dans la zone tampon de 200 m qui l’entoure. Il définit, en plus des activités interdites ou autorisées sous conditions, les différents dispositifs de mise en œuvre. Le PPMV est l’outil de gestion qui garantira la préservation du site archéologique de Dougga et permettra de contrôler toute modification éventuelle à son environnement immédiat.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité en 1997, le site archéologique de Dougga est situé dans la région du nord-ouest de la Tunisie, perché sur le sommet d’une colline à 571 m d’altitude dominant la vallée fertile de l’oued Khalled. Avant l’annexion de la Numidie par Rome, Thugga avait plus de six siècles d’histoire et a été, selon toute vraisemblance, la première capitale du royaume numide. Elle prospéra à l’époque romaine mais elle connut un déclin à partir de la période byzantine et au cours de la période islamique. Les ruines impressionnantes qui sont visibles aujourd’hui donnent une idée des ressources dont disposait une ville numide romanisée.

Le site archéologique couvre une superficie d’environ 75 ha. Ces vestiges d’une cité entière avec toutes ses composantes témoignent de plus de dix-sept siècles d’histoire. Ils constituent un ensemble exceptionnel qui illustre la synthèse entre différentes cultures : numide, punique, hellénistique et romaine. Les monuments romains furent intégrés au tissu urbain qui resta fondamentalement numide. En dépit de son importance relative dans la structure administrative de la province romaine d’Africa, Dougga possède un ensemble remarquable d’édifices publics, datant pour la plupart des IIe et IIIe siècles après J.-C. Dougga est considérée comme la ville africo-romaine la mieux conservée de toute l’Afrique du Nord. En tant que telle, elle illustre de manière exceptionnelle ce qu’était la vie quotidienne dans l’Antiquité.

En plus des multiples monuments bénéficiant d’un classement spécifique au titre de monuments historiques, le site archéologique de Dougga est protégé par la loi 35-1994 du 24 février 1994 relative à la protection du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels (Code du Patrimoine), ainsi que par la loi 83-87 du 11 novembre 1983 relative à la protection des terres agricoles, telle que modifiée et complétée par la loi 90-45 du 23 avril 1990 et par la loi 96-104 du 25 novembre 1996.

Laisser un commentaire