La gestion et la maîtrise de la pandémie en Tunisie sont données en exemple. Le journal français « Le Point » a mis en exergue, dans un article intitulé « Covid -19 : l’exemple tunisien », l’évolution de la situation épidémiologique du coronavirus en Tunisie, précisant que notre pays a pu maîtriser la pandémie. Évidemment, on ne peut qu’en être fiers même si on est loin d’être sortis d’affaire. Le Covid-19 ne sera pas éradiqué de sitôt.

La deuxième phase du déconfinement ciblé est entré en vigueur hier pour se poursuivre jusqu’au  4 juin 2020, après une première étape (du 4 au 24 mai), où la société est sortie progressivement de sa bulle après deux mois de claustration forcée. Les confinés sortent ainsi d’une léthargie imposée pour faire face à un nouveau mode de vie.

Hier, et selon les mesures fixées dans la stratégie nationale de déconfinement ciblé, les secteurs de l’industrie, des services et des travaux publics ont pu augmenter la capacité de leurs activités de 50 à 75%. Concernant la fonction publique, les fonctionnaires continueront à travailler sous le régime de la séance unique avec deux horaires (de 8h à 13h00 et de 9h30 à 14h30).

Les métiers libéraux n’auront plus à travailler selon le système d’alternance, alors que les crèches et les jardins d’enfants reprendront leurs activités avec une capacité d’accueil de 50%.

Les cafés et les restaurants n’ouvriront que le 4 juin prochain lors de la troisième phase du déconfinement, à condition de respecter les mesures de distanciation et la capacité d’accueil fixée, mais ils ont la possibilité de servir à leurs clients des plats et des cafés à emporter, et ce, à partir d’hier.

Force est de constater que la première étape a enregistré quelques défaillances, avec un non-respect des règles et des injonctions qui heurtent le bon sens. Le retour à la vie normale s’est fait avec un relâchement observé durant le mois de ramadan et les jours de l’Aïd. A perte de vue, que de la foule, les bouchons, la course aux activités un peu partout où rôde toujours la maladie. 

La gestion et la maîtrise de la pandémie en Tunisie ont été données en exemple. Le journal français « Le Point » a mis en exergue dans un article intitulé « Covid-19 : l’exemple tunisien », l’évolution de la situation épidémiologique du coronavirus en Tunisie, précisant que notre pays a pu maîtriser la pandémie. Évidemment,  on ne peut qu’en être fiers même si on est loin d’être sortis d’affaire. Le Covid-19 ne sera pas éradiqué de sitôt.

Il appartient au gouvernement d’interpeller les citoyens, pas seulement en leur disant qu’il faudra apprendre à vivre avec le virus, mais en respectant les consignes d’hygiène, surtout qu’on n’a aucune visibilité quant à la période de la disparition du virus. Et c’est  légitime qu’on craigne un revirement de situation.

Les Tunisiens développent toujours un sentiment d’inquiétude même si les chiffres sont rassurants. Il est du devoir du gouvernement et des ministères de tutelle de rassurer lors des sorties officielles, susciter la confiance et informer les citoyens, en l’absence d’une évaluation exhaustive de la situation épidémiologique.

On le sait sur plusieurs fronts et on convient que l’Etat fait un travail considérable et salutaire, certes. Mais la communication est capitale dans ce moment et à l’approche de la saison estivale et touristique. Elle fait même partie intégrante de la gestion de crise. Les citoyens ont le droit  d’être informés dans la transparence et surtout rassurés, pas tout simplement en donnant des chiffres.

Par ailleurs, il y a une gestion d’un autre ordre qui fait défaut au gouvernement et à ses  institutions. C’est la gestion de crise ou plutôt la communication en temps de crise. En effet, dans la phase actuelle de la crise sanitaire et économique, les avis et les propos contradictoires se multiplient, ainsi que  les décisions prises sans précision ni coordination entre les différents départements ministériels. Il est aujourd’hui impératif de garder un seul interlocuteur qui aura pour tâche de diffuser l’information et donner tous les éclairages.

Ce dernier demeurera durant la crise la source de confiance des citoyens.  En changeant l’interlocuteur, nous serons devant un autre scenario : celui de tisser un voile d’incertitude et de doute sur les informations et le bal sera ainsi ouvert à une communication faussée et erronée, qui mettrait en danger tout le processus d’information.

La gestion de la crise et la prise de décision constituent la condition sine qua non du pacte de confiance des citoyens à l’égard des dirigeants qui doivent être crédibles, transparents et rassurants.

La communication de crise s’imposerait par obligation, car il est impératif, voire vital, de la maîtriser afin d’assurer une paix sociale où la communication est régulière et même vulgarisée. De même, le communicateur a l’obligation d’être proactif. Il doit informer, expliquer, partager et surtout rassurer et être transparent en partageant la vérité avec les différentes cibles.

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