Le Club Africain à la croisée des chemins : Le sauvetage du dernier espoir

Depuis quelques années, le Club Africain s’est inscrit régulièrement au cœur de l’actualité. Il ne s’agit malheureusement pas de performances sportives, mais plutôt de dérives administratives, et surtout de gouvernance malsaine.

Deux constantes qui se sont avérées, à chaque fois, très lourdes de conséquences : amendes financières à répétition, interdiction de recrutements et même retrait de points.

Aujourd’hui, les choses risquent de prendre une tournure beaucoup plus grave, car les dernières menaces de la Fédération internationale de football portent sur une éventuelle relégation à une classe inférieure, ce qui signifierait une disparition progressive, mais sûre et certaine d’un club centenaire. Et avec la disparition du club de Bab Jédid, c’est tout un pan de notre histoire footballistique qui  pourrait s’effacer. Le cas échéant, le paysage sportif national ne serait certainement plus jamais le même.

Séquences retransmises en boucle !

Ce qui intrigue beaucoup plus qu’il ne fâche au niveau du Parc A, c’est que ce sont les mêmes questions qui refont souvent surface, avec, à chaque fois, des similitudes frappantes. On dirait même  des séquences retransmises en boucle. Avec les mêmes acteurs ou presque ! Sans parler, bien entendu, de l’indifférence et de l’insouciance totales de ces soi-disant responsables clubistes et surtout ces personnes qui juraient, autrefois, lors de l’âge d’or de l’équipe, de leur implication, leur fidélité et leur loyauté au club. Ces personnes sont devenues, bien au contraire, des sources de nuisance, en raison de leur engagement  dans des jeux de  sabotage de bas niveau.

Les neuf dernières démissions des membres du bureau directeur en disent long sur ce nouvel état d’esprit de l’entourage direct du CA.  Et c’est certainement pour toutes ces raisons qu’on voit s’éloigner l’espoir d’une sortie rapide de cette crise. Aujourd’hui, on peut dire que, nonobstant toutes les assurances aussi bien de la FTF que de la tutelle, la situation du Club Africain est critique et à haut risque.

Un régulateur social

Pour pouvoir gérer cette nouvelle réalité, du moins atténuer son impact, toute la famille clubiste a besoin de patience d’abord, de beaucoup de courage ensuite et d’humilité enfin. Le club nécessite justement une purge globale pour pouvoir rebâtir son avenir sur des bases solides.

La mission est certes très difficile, mais elle reste possible pour peu que l’implication de toutes les bonnes volontés soit inconditionnelle et sincère. Et l’Etat, à son tour, doit mobiliser tous les outils indispensables à ce sauvetage du dernier espoir. Car, plus qu’un club ou encore une simple institution, le CA est, n’en déplaise à certains, tout un patrimoine national et plus encore un régulateur social.

Anis SOUADI

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