À peine ouverte, la plénière consacrée au projet de motion du groupe Al Karama a été levée

La plénière consacrée à l’examen du projet de motion présenté par le groupe Al Karama a été levée suite à une demande formulée par le président du groupe Qalb Tounès Oussama Khelifi de faire connaître le sort de la correspondance adressée par le président de la République sur ce projet. Khelifi a argué que le domaine de la motion est du ressort du président de la République.

Dans sa motion, le groupe Al Karama appelle le gouvernement français à présenter des excuses au peuple tunisien pour les crimes commis pendant et après la colonisation.

Soixante-seize députés seulement ont été présents à l’ouverture de la plénière présidée par la première vice-présidente du parlement, Samira Chaouachi.

Seifeddine Makhlouf, président du groupe Al Karama a affirmé avoir informé le président de la République et le chef du gouvernement du projet et que ces derniers n’ont émis aucune réponse, ce qui constitue, selon lui, « une acceptation de principe ».

Et d’ajouter que le parlement a le plein pouvoir de voter les motions qui lui sont soumises et que les deux têtes de l’Exécutif n’ont pas la compétence d’intervenir dans pareils projets.

La présidente du Parti Destourien Libre (PDL) Abir Moussi s’est pour sa part interrogée sur l’absence des députés du mouvement Ennahdha et du président du parlement Rached Ghannouchi de la plénière.

La motion d’Al Karama exhorte le parlement à demander des excuses ouvertes et officielles de l’État français pour les crimes commis contre le peuple et l’État tunisiens pendant et après la colonisation. Le groupe cite les assassinats, les crimes de torture, l’exile forcé, le pillage des ressources naturelles et le soutien des régimes despotiques et de la dictature.

Dans le texte du projet de motion, Al Karama demande l’indemnisation des victimes de ces exactions, conformément aux textes internationaux.

Le groupe parlementaire exige également de l’État français de mettre à la disposition de l’État tunisien, des chercheurs et du public large les archives relatives à cette période noire de l’histoire de la Tunisie.

Laisser un commentaire