le «muesli» nouveau régal matinal: Pour un matin croquant et craquant


Même si le plaisir de manger des céréales complètes à base de flocons d’avoine est un luxe, on ne peut résister devant cette recette d’origine suisse qui date de plus d’un siècle. 


Les paquets de céréales dans les rayons des supermarchés continuent d’attirer la clientèle véritablement friande de pétales de mais et graines d’avoine à consommer au petit matin. Plus fort encore, la fameuse recette d’origine suisse du muesli est en train d’envahir les étalages du rayon petit-déjeuner à côté des confitures et des poudres de chocolat et cafés. Le muesli, c’est quoi au juste ? D’après le dico, c’est un mélange de céréales à base de flocons d’avoine et de fruits, consommé avec du lait ou du yaourt. Historiquement, c’est bien plus que cela. D’après le moteur de recherche Google, le nom Birchermüsli est composé du nom du docteur suisse Maximilian Oskar Bircher-Benner qui a déterminé sa recette dans les années 1900 et du mot suisse-allemand muesli, diminutif de l’allemand Mus signifiant «purée, bouillie».

Voilà pour la petite histoire. Autrement dit sur le plan de la gourmandise et du goût, c’est une recette irrésistible. En Tunisie, on l’a compris ces dernières années avec ce flot de marques d’origine allemande, suisse ou même tchèque, présentes dans tous les magasins. Mieux encore une société tunisienne en propose à moindres prix. A priori c’est génial; mais non car, ce qu’on va vous expliquer ci-après, c’est qu’il y a encore du chemin pour les produits locaux pour rivaliser avec ceux importés, tellement ils sont médiocres voire immangeables. Quels sont les bienfaits reconnus à ce produit destiné à un petit déjeuner pas comme les autres ? Qui sort complètement des habitudes des Tunisiens mais s’impose manifestement depuis au moins deux à trois ans. Quelles sont les différences entre les nombreuses marques proposées ? On élucide le mystère. On a pratiquement quatre à cinq produits proposés en Tunisie. Le granola chocolat pépites croustillantes d’avoine au chocolat ou aux fruits, le muesli aux raisins ou au chocolat, un autre muesli d’origine tchèque de six variétés différentes : du tout chocolat, aux noisettes, au miel ! Sans oublier le très décevant produit tunisien soit au chocolat soit basique et nature. Les prix varient sensiblement mais la qualité va d’un monde à l’autre tant cette recette est inimitable. 

Des fibres dans l’avoine

Plus le muesli est riche en avoine, plus il attire le client connaisseur. Alors les étiquettes qui indiquent le pourcentage de cette graine riche en fibres dans le muesli sont valorisées. «53% d’avoine complète» tente d’inciter le message sur l’un des paquets. Pour démarrer la journée en forme, «il est recommandé de prendre un petit-déjeuner équilibré accompagné de céréales et de 125 millilitres de lait, un verre d’eau et un fruit» peut-on lire sur un paquet  de muesli. Riche en fer, il contribue à réduire la sensation de fatigue et libère de l’énergie progressivement le matin. Le paquet de 200 ou 300 grammes contient six à sept portions de céréales à prendre, ce qui ne dépasse pas une semaine. Pour un prix oscillant entre 7 et 11 dinars en moyenne, ça fait cher. Pis, la marque tunisienne qui prétend vendre du muesli à son client ne fait que le duper. Le produit local vendu à sept dinars est un mélange complètement raté qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux autres céréales qu’elle propose. Une supercherie qui ne risque pas de connaître un succès en jouant seulement sur le prix cher, credo du consommateur tunisien. Sous la dénomination «muesli croquant au goût chocolat», il n’y a rien de croustillant ni de craquant à trouver la-dedans. Il ressemble à tout sauf au traditionnel muesli présenté. L’emballage affirme pourtant que le produit est composé de sources naturelles de fibres, de grains entiers de flocons d’avoine et de blé soufflé ! Grotesque et ubuesque. Parce que ce n’est totalement pas du muesli qui est proposé au client mais de simples céréales fades et sans goût aucun. Alors on se rabat sur l’offre importée bien meilleure au grand dam de notre savoir-faire local. Pourquoi les sociétés tunisiennes n’investissent-elles pas sur ce produit très demandé en offrant une qualité qui rivalise avec l’offre étrangère ? Quand l’une d’elle entreprend, elle échoue complètement. Pendant ce temps-là, d’autres points de vente de produits alimentaires étrangers proposent même des paquets de «crunchy muesli» à 30 dinars parce que c’est l’une  des meilleures marques du monde  ! Un prix hors de propos des bourses tunisiennes assurément. Alors ne pas acheter le produit local qui n’a rien d’un muesli devient un devoir pour que les industriels de l’agro-alimentaire sortent de leur médiocrité.

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