La Tunisie aura à affronter, aujourd’hui, et résoudre évidemment une série de problématiques, les unes liées à la pandémie, les autres à la relance économique qui en est l’impératif subséquent, et celles considérées  structurelles. Elle est appelée, aussi, à entamer les réformes fondamentales engagées depuis des années et qui tardent à être réalisées.

Tout compte fait, le Covid-19 n’aura pas eu qu’une dimension tragique et surtout cette seule triste réalité d’avoir emporté des vies et mis à bas notre économie, il nous a mis face à de nombreuses vérités dont il convient de dire qu’elles nous interpellent. Entre les chiffres annoncés et les indicateurs publiés, on s’égare et on perd toute vérité possible. Une seule vérité confirme que le malaise social est de règle, nourri par une dégradation flagrante du pouvoir d’achat, des déséquilibres économiques et sociaux, des services publics défaillants, une croissance du taux de chômage, des pertes d’emplois… Ceci ne peut que nourrir un sentiment de crainte, d’angoisse et de défiance chez les citoyens. Le désenchantement a succédé aux illusions qui ont été vendues aux citoyens, notamment aux jeunes dont ceux de la localité d’El Kamour.  Et c’est  le manque de fiabilité des décisions, de légitimité, de crédibilité des pouvoirs politiques qui les a déstabilisés. Ces derniers vivaient depuis 2017 et jusqu’à aujourd’hui  des moments de suspicion totale, non seulement à l’égard des hommes politiques dont le discours et les promesses n’ont plus de crédibilité, mais également à l’égard de tous ceux qui prétendent s’exprimer à leur place : les syndicats, les acteurs économiques, les dirigeants politiques, les partis politiques… qui ne suscitent plus que scepticisme et méfiance.

Il est nécessaire aujourd’hui que l’Etat s’engage fermement pour trouver dans l’urgence des solutions concrètes, radicales et réalisables pour contrecarrer cette crise économique généralisée.

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