EST — sous les feux des critiques: Chaâbani confirmé par Hamdi Meddeb


Cible d’une campagne de dénigrement, Mouîne Chaâbani vient de recevoir un soutien de taille, celui de son président. Hamdi Meddeb vient de confirmer Mouine Chaâbani dans son poste. Son licenciement, ce n’est pas pour demain.


«On ne peut pas plaire à tout le monde». Mouîne Chaâbani en sait quelque chose depuis qu’il a pris les rênes de l’EST en octobre 2018. Quelques semaines à peine après le sacre continental de 2018, le coach «sang et or» a essuyé ses premières critiques d’entraîneur en chef à l’occasion de la participation de l’équipe à la Coupe du monde des clubs qui a eu lieu aux Emirats Arabes Unis au mois de décembre de la même année. Depuis, des critiques sur les choix de Mouîne Chaâbani, la manière de jouer de l’équipe, refont surface de temps à autre. Des critiques qui sont devenues plus régulières depuis la dernière élimination en quarts de finale de la Ligue des champions devant Ezzamalek.

Ces derniers jours, les détracteurs de Mouîne Chaâbani sont passés à la vitesse supérieure. A la moindre sortie amicale de l’équipe, que sa prestation soit bonne ou mauvaise, qu’elle gagne ou qu’elle fasse match nul, les critiques fusent de partout. Les détracteurs sont allés encore plus loin en exigeant le départ de Mouîne Chaâbani.

Ce n’est pas le bon timing !

Pour que l’équipe puisse clôturer sa préparation dans les meilleures conditions, il fallait protéger l’entraîneur. Hamdi Meddeb, fidèle à son style discret, a laissé entendre, par la voix de Mosaique FM, que le bureau directeur de l’EST n’a nullement l’intention de se séparer de Mouîne Chaâbani.

A notre humble avis, ce n’est nullement le bon timing de se séparer d’un entraineur à la veille de la reprise de la compétition. Et puis, on ne juge pas un coach sur la base de la prestation de son équipe lors des matches amicaux, de surcroit durant une phase de préparation où on dispute plus d’un match par semaine et au moment où un entraineur a intérêt à utiliser le maximum de joueurs pour que l’ossature de l’équipe soit fin prête le jour «J», peu importe les résultats des matches.

Car ce qui importe le plus en ce moment, ce ne sont ni les résultats des rencontres, ni la prestation de l’équipe, particulièrement quand on aligne les doublures.

Selon le sparring-partner, un entraîneur sait s’il doit aligner sa formation-type ou plutôt faire jouer les doublures. D’ailleurs, le choix des sparring-partners n’est pas anodin.

Une autre raison qui fait que ce n’est pas le bon timing pour limoger Mouine Chaâbani est que la saison n’est pas encore terminée et on ne peut juger un entraineur qu’à la fin d’un exercice. Chaâbani a échoué, certes, sur un objectif (la Champions League), mais il joue encore sur trois autres tableaux : le Championnat de Tunisie (presque acquis), la Coupe de Tunisie et la Supercoupe de Tunisie.

Si Hamdi Meddeb devait se séparer de son entraîneur, il aurait dû le faire tout juste après la dernière élimination de l’équipe en quarts de finale de la C1 africaine devant le Zamalek. Un licenciement après l’échec continental aurait été compris.

Sauf que le président de l’EST est conscient que c’est la fin d’un cycle et que, en quelque sorte, un licenciement aurait été injuste envers un entraîneur qui a pris les rênes de l’équipe dans une période critique et a réussi quand même à remporter deux Champions League de suite.

Aujourd’hui, il est impératif de laisser Mouîne Chaâbani terminer sa saison. L’heure du bilan viendra en temps voulu.

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