Quand contrôlera-t-on le phosphate ?

Le redémarrage de la ligne ferroviaire numéro 13 reliant Sfax, Gafsa et Tozeur, mardi dernier, avait pris l’allure d’une noble victoire en faveur de notre production nationale de phosphate à Sidi Bouzaïene. 

Mais la tente du sit-in démontée par les forces de l’ordre a fini par être replantée par les sit-inneurs suite à de sérieux affrontements avec les forces de sécurité, malgré le recours aux bombes lacrymogènes.

Les protestataires imposent de nouveau, en ce moment, leur diktat qui consiste en l’«interdiction» absolue de transporter le phosphate sur les trains de la ligne 13, celle-ci ne pouvant transporter que les humains.

Les sit-inneurs ont reconquis, hier matin, toutes leurs anciennes positions et s’en prennent aux forces de l’ordre. Ils refusent tout recours aux chemins de fer pour transporter le phosphate et interdisent même son transport par camion.

Les pouvoirs publics sont, de ce fait, pris à la gorge, incapables d’imposer l’autorité de l’Etat sur une ressource naturelle majeure dont l’apport au budget de l’Etat est essentiel, mais dont des milliers de chômeurs bloquent illégalement soit la production, soit le lavage, soit le transport vers les ports.

La loi est pourtant explicite, renforcée par de récents textes spéciaux accordant à l’armée de sévir chaque fois que la production nationale est perturbée par des mouvements sociaux inopportuns.

Il est temps que les pouvoirs publics réagissent pour mettre un terme à cette loi de la jungle qui étrangle les capacités nationales de production et d’exportation.

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