Le nombre de centres spécialisés pour la prise en charge des enfants autistes est très réduit, alors que ces derniers, dont le nombre ne cesse d’augmenter, ont besoin de toute urgence de l’inauguration de centres étatiques pour bien les accompagner et aider leurs parents à bien comprendre, accepter et vivre avec cette maladie qui touche leur progéniture. Le centre psycho-éducatif et social de Tunis (Sidi Hassine), censé être ouvert depuis au moins une année, ne l’est pas encore ! Les causes de ce retard sont nombreuses…
Les parents d’enfants atteints du spectre du trouble autistique doivent s’armer de patience, et attendre l’ouverture officielle du centre public pour enfants autistes qui ne s’est pas encore faite.
Selon Wikipédia, l’autisme ou le trouble du spectre de l’autisme est défini comme un trouble du neuro-développement humain, caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales et la communication et des comportements et intérêts à caractère restreint répétitif et stéréotypé. En Tunisie, comme ailleurs, un bon nombre d’enfants souffrent de ce trouble qui nécessite un suivi particulier auprès des parents, éducateurs et des médecins orthophonistes, pédopsychiatres….
Il est à noter également que les enfants ou personnes atteintes de ce trouble du comportement ont un grand déficit de la communication verbale et non verbale, ce qui rend leur insertion un peu difficile dans la société et nécessite de la sorte un accompagnement et un suivi particuliers.
Les causes de la fermeture
Vu l’importance du nombre d’enfants autistes qui ne cesse d’augmenter en Tunisie, il y a deux ans, le ministère des Affaires sociales a songé ouvrir un centre public pour enfants autistes pour les accueillir et les prendre en charge eux qui ont des difficultés à s’intégrer dans la société. Le complexe psycho-éducatif et social, sis à Sidi Hassine Sijoumi, a été bien aménagé pour accueillir une cinquantaine d’enfants souffrant de ce trouble afin de les aider à bien vivre avec leur différence, s’épanouir et s’intégrer dans la société.
«Le centre qui comprend plusieurs salles d’éducation, des ateliers, une cuisine et une salle de repas… n’est pas encore équipé du matériel essentiel pour l’apprentissage de ces enfants à besoins spécifiques», a relevé le nouveau directeur du centre, Ahmed Rafik Bouktif, que nous avons rencontré la semaine dernière. Et de renchérir : « Il y a deux entraves essentielles qui ont retardé l’ouverture du centre, à savoir le problème de recrutement d’au moins quinze cadres, entre psychothérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes et psychomotriciens… L’ouverture du centre a été retardée en raison de la pandémie de la Covid-19 et du manque d’équipements nécessaires pour le bon fonctionnement, tels que le matériel de jeux, les meubles, les équipements informatiques…»
Quant aux dossiers d’admission dans cette institution spécialisée, c’est une commission qui s’en charge et la sélection sera faite pour accueillir les enfants âgés entre 3 et 7 ans. Pour expliquer ce choix d’âge particulier, le directeur note que la prise en charge précoce des enfants atteints du spectre autistique permettra d’avoir de meilleurs résultats. Le centre offre à ces enfants un suivi en aval et une prise en charge individuelle dont la finalité serait l’inclusion sociale.
En attendant, les parents d’enfants autistes devront s’armer de patience en attendant l’ouverture officielle du centre qui aura probablement lieu le mois de décembre ou janvier prochain.
