LASSAAD OUERTANI – L’HERITAGE D’UNE LEGENDE: L’éternel capitaine

04Ouertani était un joueur impliqué qui s’investissait au-delà du rectangle vert. Il constituait une sorte de passerelle entre l’équipe et le public, entre les joueurs et le bureau directeur.

Capitaine courage, footballeur d’exception et régulateur du jeu du Club Africain, Lassaâd Ouertani, alias Zgaw cœur de lion, représentait l’archétype du compétiteur accompli qui ne rechigne jamais à la tâche. Fatidique destinée calendaire de ce 4 janvier 2013 où ce soliste avait succombé à un grave accident de la route. Adulé par le fabuleux public du CA, Lassaâd Ouertani a mené  l’équipe de Bab Jedid vers les cimes, notamment en 2008 lors de la saison du sacre. Valeur  sûre du sport-roi tunisien, Ouertani avait toutefois connu des hauts et des bas en sélection où il ne s’est pas inscrit dans la durée.

Au CA, par contre, durant cinq ans, il offrait régulièrement des prestations dignes d’éloges, faisant la fierté des fans dont la plupart s’identifiaient à lui.

Et pour cause, Ouertani était un joueur  impliqué qui s’investissait au-delà du rectangle vert. Grand frère pour ses coéquipiers et excellent communicant, il constituait une sorte de passerelle entre l’équipe et le public, entre les joueurs et le bureau directeur.

Cœur de lion

Ouertani, c’était du pain béni pour tous les épris du CA. Sur le terrain, ce solide joueur se distinguait par son assurance et sa persévérance.

Ouertani cœur de lion, c’était la force tranquille, une main de fer dans un gant de velours. Outre le titre de champion glané avec le CA, le stratège clubiste avait auparavant remporté une médaille d’or avec l’équipe olympique à l’occasion des Jeux méditerranéens en 2001, organisés à Radès. Pur produit de la JSK, une pépinière de talents, il a ensuite rallié le Stade Tunisien, puis le Club Africain  où il a vite fait de marquer son territoire et de tracer son sillon, arborant fièrement le brassard de capitaine d’équipe.

Propulseur et régulateur

Aujourd’hui, une pensée pour Zgaw cœur de lion s’impose d’elle-même pour cette légende qui reste à ce jour l’un des élements clubistes les plus idolatrés de ce quart de siècle. Elevé au rang de monstre sacré du sport roi, inscrit même au panthéon de l’association de 1920, ce généreux compétiteur se démarquait autant par sa faculté à rassurer et à réconforter son entourage sur le terrain qu’à sonner la charge quand l’adversaire se repliait. C’était à la fois un propulseur, un régulateur et un détonateur. Que les jeunes générations de joueurs de tout bord prennent exemple sur ce formidable compétiteur. Repose en paix cœur de Lion.

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