Sortie Cinéma : «La Tunisie» de Saïd Kasmi-Mitterrand


Elle est belle, colorée, respectueuse, fidèle, la Tunisie de Saïd Kasmi-Mitterrand. Sur les chemins de la mémoire, il entame un long parcours-hommage à son pays, à sa culture, à ses arts, à son histoire et à ses hommes.


La curiosité en éveil, l’œil aux aguets, il choisit ses sujets au gré des rencontres, des coups de cœur, passant de façon éclectique de la vie d’un artiste à celle d’une icône de la vie politique. Seuls attirent son intérêt l’aura du personnage et le sillage qu’il a laissé.

Son premier sujet, le premier film de ce qui sera une série, était consacré à Jacques Perez, un des plus beaux regards offerts à une Tunisie intemporelle. A ce capteur d’images, il a offert une vision curieuse, attentive et bienveillante.

Puis, dans la logique de ces portraits d’artistes tunisiens, il a rencontré, par le plus grand des hasards, la trace de ce Russe blanc, venu des brumes de son pays, découvrir la lumière en Tunisie. Alexandre Roubtzoff a su, par-delà le temps et l’espace, séduire le jeune Saïd Mitterrand. Ce Russe blanc, issu de la prestigieuse académie impériale de Saint-Pétersbourg, fuyant les fracas de l’Histoire, avait fait de la Tunisie son pays de cœur, s’y installait pour y vivre, y travailler et un jour y mourir. Celui qui signait Skander Roubtzoff offrait au cinéaste l’émerveillement d’un regard, la grâce d’une découverte. Le producteur-cinéaste partit donc sur les traces de ce peintre. Il en retrouva les œuvres, traqua les collectionneurs, écuma les archives, rencontra tous ceux qui, à un moment ou à  un autre, avaient eu affaire à lui. Il interviewa les auteurs de livres sur l’artiste, passa de longs moments avec le représentant de l’association qui en protégeait la mémoire, visita tous les lieux où l’artiste avait vécu, qu’il avait peints ou dessinés.

Le film, un documentaire de plus d’une heure, a été présenté, récemment, à l’Institut du Monde Arabe, en présence d’un large public bravant le corona et les intempéries de ce jour- là. Une présentation était programmée à Tunis, retardée pour cause d’épidémie, mais certainement pas oubliée.

En attendant, les amis des arts pourront voir le film sur la chaîne TV5 Monde Europe le 18 octobre, à 19h30, et le 19 à 12h30.

N’oubliez pas et soyez devant vos écrans.

Quant au prochain film de Saïd Mitterrand, pour lequel  il a déjà commencé recherches, interviews et repérages, il sera consacré à un grand homme politique, patriote et intimement imbriqué dans l’Histoire de son pays : Béji Caïd Essebsi

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