Billet : Le made in Tunisia se vend bien

Par chokri GHARBI
Certains produits de fabrication tunisienne sont bien vendus sur le marché international quand ils se caractérisent par une haute valeur ajoutée et sont conformes aux normes internationales de qualité. C’est le cas, à titre d’exemple, de l’huile d’olive qui a réussi à s’imposer dans presque tous les pays y compris ceux qui se trouvent dans le continent asiatique. C’est dire que rien n’est impossible quand tout le monde se met et travail et vise l’excellence. Les articles d’habillement sont également appréciés par plusieurs consommateurs européens qui n’hésitent pas à dépenser le prix fort pour acheter des produits en provenance de Tunisie. Même les composants mécaniques et électroniques se vendent bien dans plusieurs pays étrangers. Cependant, il est nécessaire de diversifier l’offre et les marchés pour pouvoir accroître les exportations et garantir à notre pays une entrée de devises qui se font de plus en plus rares. Il n’est pas normal, en effet, que la Tunisie, qui a cumulé une longue expérience dans le secteur industriel se contente de vendre quelques produits agricoles comme l’huile d’olive, les dattes et les agrumes. Le temps est venu pour élargir la palette des produits exportables en y intégrant de nouveaux. Il suffit de faire preuve d’innovation et de créativité pour mettre en valeur plusieurs produits dissimulés. Les produits du terroir constituent, en effet, une richesse incomparable qui pourrait trouver preneur dans plus d’un pays. Encore faut-il effectuer le traitement nécessaire de ces matières premières avant des les emballer dans les règles de l’art et les expédier aux pays intéressés. Une équipe de chercheurs devrait être mobilisée en vue d’identifier les produits du terroir qui peuvent être exportables. Pour ce qui est de l’industrie, le salut passe incontestablement par la recherche et développement pour fabriquer des articles ou des composants à haute valeur ajoutée susceptibles de retenir l’attention et l’intérêt des consommateurs les plus exigeants. C’est un défi à relever pour la prochaine période et qui requiert un investissement assez lourd dans la recherche et développement. Il faut dire que la Tunisie dispose déjà d’une longue expérience dans le domaine de la recherche industrielle mais qui ne demeure pas exploitée totalement. Certains travaux réalisés par des experts reconnus sont restés dans les tiroirs et n’ont jamais été mis à la disposition des industriels. Sans oublier également les brevets d’invention de haute tenue qui auraient pu hisser notre industrie vers le haut s’ils étaient exploités par les chaînes industrielles. Du travail reste donc à faire pour que le «Made in Tunisia» investisse les différents pays.

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