Une passagère, victime d’agression dans un moyen de transport public: Harcelée dans la rame d’un métro !

L’adoption, il y a deux ans, de la loi organique sur l’élimination de toutes les formes de violence faites aux femmes et les campagnes de sensibilisation menées dans les moyens de transport public, visant à braquer les projecteurs sur le phénomène du harcèment et de la violence à l’encontre des femmes dans les espaces publics ne sont finalement pas arrivées à réprimer  les instincts et les desseins vils de délinquants, qui, sous l’emprise probablement de la drogue, ne ratent aucune occasion de harceler les jeunes femmes dans les rues et les moyens de transport, sans craindre de tomber sous le coup de la loi. Un nouvel épisode vient de se dérouler à huis clos dans un moyen de transport public, comme en atteste le récent drame survenu, dernièrement, dans la ligne numéro 2 du métro de la Transtu. Le trajet a, en effet, viré au cauchemar pour l’une des passagères qui a été prise à partie par cinq délinquants.

Ces derniers auraient profité du fait qu’elle soit en retrait des autres passagers pour l’encercler rapidement et la coincer au fond de la rame. Prise au piège et sous le choc, la jeune fille, terrorisée, a réussi à attirer l’attention d’une passagère, témoin oculaire de la scène qui a entendu une faible voix surgir du fond du métro sans toutefois savoir de qui elle émanait.  C’est ce que relate le post qui a été relayé sur les réseaux sociaux. Attouchements, viol…, aucun passager ne sait pour l’heure ce qui est arrivé précisément à cette jeune fille qui a été victime de violence et de harcèlement collectif pendant de longues minutes qui ont dû lui sembler interminables, et ce, sans que personne n’ait osé intervenir pour mettre fin au manège des agresseurs.S’exprimant sur cette affaire sur les ondes d’une radio privée, le porte-parole du parquet du tribunal de première instance de l’Ariana a souligné que la justice a décidé de se saisir de l’affaire et d’ouvrir une enquête afin de déterminer la responsabilité de la Transtu dans cette affaire et d’identifier les agresseurs. En France, le harcèlement et les agressions sexuelles  dans les métros ont donné lieu, l’année dernière, à la campagne «Balancetonmétro», lancée par des collectifs féministes et qui a pris le pas sur «MeToo» et «BalanceTonPorc», deux autres hashtags diffusés massivement sur les réseaux sociaux, comme twitter pour dénoncer les violences, dont sont victimes les femmes dans les espaces publics. La Ratp a, depuis, mis à la disposition des usagers et des usagères un numéro vert et une application pour recueillir les témoignages des personnes qui ont été harcelées dans les rames des métros. La Transtu devrait en prendre graine et collaborer avec le ministère de l’Intérieur pour renforcer les campagnes de sécurité à bord des rames de métro et protéger, ainsi, les  usagers des braquages et des agressions sexuelles.

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