Eliminatoires CAN 2022 | L’équipe nationale se prépare pour la Tanzanie : Quel plan de route?

Face à l’embarras du choix, Kebaïer doit se fixer une idée sur l’ossature, le profil tactique et les moyens de solidifer son équipe. Ce qui compte, c’est la CAN et pas ce qui précède.

Avec ce groupe fourni en individualités et renforcé par de nouveaux expatriés qui ont annoncé la couleur à l’image de Ben Selimène et Rafiaâ, Mondher Kebaïer ne doit pas nous convaincre que ce qui compte, c’est la qualification à la CAN. Ce sera acquis, et ce n’est pas un énorme exploit quand on voit la mauvaise qualité de nos adversaires dans ce groupe. Le vrai débat, le vrai intérêt, réside ailleurs justement. C’est la gestion de ce groupe —  garni en bons joueurs  complémentaires —  qui compte plus que le match de la Tanzanie. C’est vrai qu’on doit le prendre très au sérieux pour éviter les aléas d’un football continental qui ne reconnaît plus la hiérarchie classique. Mais en même temps, on voit mal cette équipe de Tunisie, supérieure sur tous les plans, fléchir ou se faire surprendre par son adversaire du jour.

Groupe au complet

Mondher Kebaïer a un effectif assez riche et qui lui pose un vrai embarras de choix, notamment en milieu de terrain. Pour ce stage qui précède la double confrontation contre la Tanzanie, on a enregistré l’arrivée de Haddadi, Ben Mohamed, Khaoui, Skhiri et d’autres qui ont rejoint leurs équipiers. Kebaïer va-t-il continuer à donner la chance à Ben Slimène et Rafiaâ ce vendredi et donc confirmer le changement d’ossature? Ou est-ce qu’il retrouvera la configuration classique, notamment Sassi-Skhiri comme milieux défensifs, ou Msakni-Khazri devant? C’est, entre autres, le dilemme tactique qui doit intéresser le sélectionneur national. On attend toujours qu’il aille dans une voie claire et qu’il trace un plan de route qui mène vers la CAN 2022. L’objectif suprême pour Kebaïer, c’est de se qualifier au Mondial et jouer pour gagner la CAN. Deux objectifs sacrés et qu’on peut atteindre (bien sûr en tenant compte de la concurrence existante) compte tenu des qualités actuelles.

Places chères

Si des joueurs comme Ben Mustapha, Meriah, Maâloul, Bronn, Skhiri ou Khazri sont quasi sûrs de partir d’entrée contre la Tanzanie, Kebaïer fait jouer la concurrence pour les postes restants. Même si Drager, Khaoui, Ben Selimène, Ben Mohamed, Rafiaâ et Msakni restent favoris pour des places de titulaires. Les places seront chères à prendre, et Kebaïer, vu la richesse de l’effectif, pense  faire une rotation entre le match de Radès et celui de «Dar Salam» quelques jours plus tard. En milieu et en attaque, Kebaïer peut se permettre de lancer deux formations différentes, sans risquer sur le plan efficacité. Et cela lui permettra de garder un minimum de motivation auprès de tous les joueurs qui se valent. Et en même temps, un minimum de paix dans les vestiaires.

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