FINALE DE LA LIGUE AFRICAINE DES CHAMPIONS: Al Ahly : l’immense exploit !

Après son succès face à Ezzamalek, Al-Ahly représentera l’Afrique à la 17e Coupe du monde des clubs de la Fifa, qui aura lieu au Qatar du 1er au 11 février 2021.


Al Ahly a donc remporté la 9e coupe d’Afrique des clubs champions de son histoire face à son grand rival, Ezzamalek. Al Ahly a, de nouveau, décroché ce graal après sept années d’attente et 16 mois d’une édition anormalement rallongée par la pandémie du Covid-19. Dans un Stade international du Caire vide, à cause du coronavirus, les Diables rouges ont pris le meilleur sur leurs rivaux et voisins d’Ezzamalek, à l’issue de la première finale de C1 africaine sans match retour et disputée par deux clubs d’un même pays.

Le chef-d’œuvre de Shikabala

Mieux valait ne pas être en retard devant son écran. Car dès la 6e minute, le milieu offensif d’Al Ahly, Amr El Soulia, ouvre le score d’un coup de tête décroisé, suite à un corner (0-1). Passé un premier quart d’heure difficile pour Ezzamalek, la formation entraînée par le Portugais Jaime Pacheco s’enhardit. A la 15e minute, le capitaine Shikabala décoche ainsi une frappe vicieuse, mais le portier adverse Mohamed Elshenawy est vigilant. Un premier avertissement avant la tempête. Car à la demi-heure de jeu, Shikabala réalise un véritable chef-d’œuvre. Parti sur l’aile droite, le milieu offensif s’infiltre entre deux défenseurs d’un coup de reins, avant d’en effacer un troisième d’un double contact. Puis, il expédie le ballon dans la lucarne opposée d’une frappe sublime: 1-1, 31e.

La réponse de Magdy Afsha

Après la pause, coup dur toutefois pour les Chevaliers blancs. Ce même Shikabala doit quitter la pelouse sur blessure. Heureusement pour lui et ses coéquipiers, Hussein El Shahat a manqué l’immanquable juste avant. Servi sur un plateau par le latéral gauche Ali Maâloul, l’ailier droit d’Al Ahly trouve le moyen de tirer sur le montant droit, alors que la cage était grande ouverte (54e). Cela dit, Ezzamalek n’est pas davantage en réussite lorsque le milieu Ahmed Sayed Zizo expédie un missile qui rebondit sur le montant droit, d’Elshenawy (65e). Ce n’est que partie remise : à la 86e minute, Mohamed Magdy Afsha répond au chef-d’œuvre de Shikabala par un bijou : le défenseur contrôle le ballon de loin et le propulse dans les filets adverses d’une reprise de demi-volée géniale : 1-2, score final. Le coach sud-africain Pitso Mosimane et ses joueurs peuvent jubiler. Les voilà à nouveau sur le toit de l’Afrique, après une Ligue des champions 2019-2020 marathon. Une poignée dans le stade, mais nombreux autour des écrans géants en ville, les supporters des Diables Rouges peuvent exulter. Leur équipe retrouve le toit de l’Afrique sept ans après son dernier triomphe continental dans cette épreuve. Son entraîneur Pitso Mosimane, décroche lui son second trophée après celui remporté à la tête des Mamelodi Sundowns en 2016. Vainqueur de la neuvième Ligue des champions de sa richissime histoire, Al-Ahly représentera l’Afrique à la 17e Coupe du monde des clubs de la Fifa, qui aura lieu au Qatar du 1er au 11 février 2021.

Le passé éclaire le présent

Pour la première fois dans l’histoire de la Ligue des champions africaine, la finale de la compétition s’est disputée sur une seule rencontre et a opposé deux clubs d’un même pays, et plus exactement de la même ville, puisque le Ezzamalek et Al Ahly ont croisé le fer «à domicile», au Stade international du Caire. Dotée d’une capacité de 74.000 places, l’enceinte n’a malheureusement accueilli  aucun supporter, puisque match s’est déroulé à huis clos en raison de la crise sanitaire. Cela n’a pas empêché la presse égyptienne de surnommer cette affiche la «finale du siècle». Rien que ça ! Il faut dire qu’elle a opposé le club le plus titré de l’histoire de la compétition au 2e club le plus titré (à égalité avec le TP Mazembe). Bien avant le match, les statistiques plaçaient Al Ahly en favori, puisque les Diables Rouges avaient jusque-là remporté 91 des 215 derbys cairotes disputés contre 50 victoires pour les Chevaliers Blancs et 74 matches nuls. La domination d’Al Ahly était (et sera encore) plus criante en C1 avec 5 victoires, 3 nuls et aucune défaite concédée dans le derby. Le National du Caire avait d’ailleurs dominé Ezzamalek lors des demi-finales de l’édition 2005 (2-1, 2-0). Reste que le dernier derby (avant la finale de la C1) disputé le 22 août avait tourné en faveur d’Ezzamalek (victoire 3-1). Et puis, volet «flash-back», le club entraîné par le Sud-Africain Pitso Mosimane, nommé juste avant la demi-finale contre le WAC Casablanca, restait, en effet, sur deux échecs en finale en 2017 et 2018, respectivement contre le WAC et l’Espérance de Tunis. Enfin, rappelons qu’avant la rencontre, trois joueurs ont été testés positifs au coronavirus dans chaque camp et ont donc déclaré forfait. Il s’agit du milieu de terrain malien Aliou Dieng, très performant ces derniers mois, et des milieux offensifs Walid Soliman et Saleh Gomaa, côté Al Ahly. En face, le défenseur central Mahmoud El-Wensh, le latéral gauche Abdallah Gomaa (qui est le frère de Saleh Gomaa) et le milieu offensif Youssef Obama ont également été contaminés.

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