IL y a de ces actes et faits qui sont loin d’être un modèle de vertu. On peut s’interroger quant à la pertinence d’un discours, d’une prise de position liée à l’équité, puisqu’il existe un peu partout une charte qui interdit le manque d’impartialité et d’objectivité. Les excès et les défaillances sont pourtant courants. Certains peuvent se comprendre. Mais le paysage politique devient ainsi le lieu de comportements évitables où il est de plus en plus facile de tomber à chaque fois encore plus bas.      

Le paradoxe est là : on assiste de la part des acteurs politiques et des responsables à une ouverture totale à un nouveau monde et, en même temps, à une véritable rupture des valeurs. L’ordre dans le désordre ! Mais n’est-ce pas là le problème essentiel qui se pose à la Tunisie post-révolution ? Tout particulièrement du plus attractif au plus banal. Les valeurs sont autant de repères que la plupart des acteurs sont en train de perdre, notamment quand s’y installe la forfaiture avec tous les manquements qui en découlent.

Au stade de l’abandon, les défaillances ont une fâcheuse tendance à se robotiser. Leur expansion en  même temps que leur propagation suivent un raisonnement tout aussi regrettable: la pression au prix fort. Insouciance, irresponsabilité, les mots s’entrechoquent et résonnent dans la caravane qui suit un mouvement en totale perdition!…

C’est malheureusement la face qui n’est plus cachée des politiques, qui perdent de plus en plus la confiance et la crédibilité des Tunisiens à travers laquelle se profilent les dessous d’un milieu de plus en plus décomposé.

Qui a dit que les partis politiques et leurs différents acteurs sont à court d’arguments et n’ont pas l’esprit créatif? A voir leurs différentes interpellations, on serait tenté de voir en eux les investigateurs des scénarios les plus fantastiques.

Il faut dire que c’est à tous les niveaux qu’il faudrait aujourd’hui craindre les dépassements. Là est sans doute le danger actuel qui guette le pays, essentiellement à travers le comportement abusif de ceux qui sont pourtant censés veiller à sa bonne marche.

Au fait, ce que la Tunisie a gagné en 2011, elle le perd aujourd’hui. Pitoyablement. Les tragédies, les drames et les catastrophes, qui se succèdent et se ressemblent, racontent des défaillances établies et avérées. La dernière en date, et certainement pas l’ultime, est le décès dramatique, encore une fois, dans une chute d’ascenseur, d’un jeune médecin résident en chirurgie à l’hôpital de Jendouba. A 26 ans, Badreddine Aloui a succombé après une chute de plus de dix mètres qui lui a causé des fractures et des blessures mortelles. Certains responsables doivent certainement avoir des sifflements aux oreilles. Mais, et à l’instar des accidents qui ont coûté la vie à plusieurs de nos concitoyens, celui de l’hôpital de Jendouba finira par être oublié et certainement…classé ! L’on se contentera de l’ouverture d’une enquête qui, même si elle détermine les causes, ne saura jamais délimiter les manquements qui sont derrière. 

Entre-temps, et au centre de controverses, les acteurs politiques, les responsables de tous bords continueront à définir, à leur manière, quel type et quel mode de vie le citoyen devrait vraiment adopter. Et on réalise, encore une fois, avec l’amertume, la désolation et la déception que cela engendre, que les grands hommes, les grands personnages tunisiens ne figurent plus que dans les livres d’histoire !… 

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