Vient de paraître | « Rencontres d’une vie » : Si Shasha m’était contée

Dans ce livre, Shasha Guigua raconte une vie passionnante, faite de belles rencontres, d’aventures et de mésaventures improbables, de découvertes enrichissantes…

C’est un livre de tendresse, d’humour et, accessoirement, bien que s’en défendant, d’une certaine vision de l’Histoire. Shasha était drôle, lumineuse, talentueuse et avait pour principal don de drainer autour d’elle les bonnes énergies. Compagne d’une vie d’un des premiers compagnons de Bourguiba, et l’un de ses ministres à la plus longue longévité professionnelle, Driss Guigua, Shasha Guigua avait réussi à se frayer son propre chemin et  créer son univers personnel. Enseignante, première directrice du premier club culturel féminin, le fameux club Aziza-Othmana qui drainait tous les artistes et intellectuels de l’après-Indépendance, elle était également artiste-peintre à la carrière foisonnante, exposant ses œuvres dans le monde entier et dans les plus grandes galeries internationales.

Dans ce livre, Shasha Guigua raconte une vie passionnante, faite de belles rencontres, d’aventures et de mésaventures improbables, de découvertes enrichissantes…

Shasha raconte, Si Driss témoigne, complète, se souvient dans ce livre à deux voix qui se déroulent sans chronologie aucune, mais par des associations d’idées, des retours de thèmes, des chevauchements de temps, des concordances d’images. C’est un fil d’Ariane qui se dévide dans le cours d’une vie vécue intensément, traversée passionnément, par une mémoire qui met en lumière des moments, des évènements, des personnages. Et qui nous entraîne dans ce déroulement, témoins curieux, amusés, attentifs.

Shasha a reçu dans son jardin de Hammamet — où elle s’était installée, depuis de longues années — le monde entier, les rois en exercice ou en exil, les vedettes de cinéma, les artistes les plus célèbres. Elle ne montrait de réticence que devant les politiciens, préférant céder alors la place à son époux.      

A Hammamet, elle a offert des jasmins à l’impératrice Farah Diba, a appris la danse du ventre à Neil Armstrong, le premier homme qui a marché sur la Lune, et a dégusté des pâtes préparées par Sophia Loren.

Elle a sillonné le monde entier, a été reçue par le shah d’Iran qui, amusé par sa désinvolture — « Vous êtes le shah et moi je suis Shasha »— l’invita à faire du ski. Elle a pris le thé avec la reine d’Angleterre. Et a refusé l’invitation galante d’un maharadjah en Inde.

Elle n’aimait pas la politique, elle le dit et l’affirme haut et fort. Mais quand on a été l’épouse de Driss Guigua, on est forcément au cœur des coulisses. Peu appréciée du sérail, elle mettait joyeusement les pieds dans le plat à la table de Bourguiba, et n’avait cure d’embarrasser son entourage.

Avec ce livre : « Shasha Safir Guiga : Rencontres d’une vie », la trajectoire lumineuse de Shasha continue de briller.

Laisser un commentaire