Le Pavillon tunisien au Festival de Cannes 2019 : Un vivier de nouveaux projets

Dans le pavillon tunisien ayant ouvert officiellement ses portes le jour de l’ouverture du festival, toute une autre dynamique était en train de se faire.
Au terme d’une réunion organisée à la seconde journée, le 15 mai, avec de nouveaux partenaires, Chiraz Laâtiri, directrice générale du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), a révélé le programme général du pavillon. “Notre activité à Cannes n’est pas une activité bling-bling”, a-t-elle souligné. Le but primordial du pavillon tunisien est donc de “rencontrer et retrouver les partenaires convenables autour de nouveaux projets”.
Plusieurs formes de partenariat sont principalement nouées avec des professionnels étrangers que le Cnci œuvre à “ramener vers des pistes de coopération, dans le cadre de fonds ou autres formules de coproductions possibles”.
Cette seconde journée a été marquée par le lancement de réunions institutionnelles. Le début était avec les partenaires du Cnci du projet Sentos, en prévision de l’annonce des projets retenus. Piloté par la Tunisie, ce projet de codéveloppement de films cible a priori six pays africains (Niger, Mali, Maroc, Burkina Faso, Sénégal et Tunisie).Le jour même, il y a eu aussi une rencontre avec la responsable du marché du film du court métrage. Mme Laâtiri a annoncé à cet égard une participation du Cnci au Festival de Clermont-Ferrand en 2020 comme partenaire dans un stand méditerranéen où il représentera les pays de la Méditerranée du Sud via l’Arab film institute Commission. Cette structure régionale qui réunit sept pays arabes de la Méditerranée est créée en marge de la tenue du festival Manarat.
La journée de jeudi 16 mai a vu une nouvelle réunion professionnelle entre la responsable du Cnci et des homologues français du Centre national du cinéma (CNC). Elle sera axée sur le Fonds de coproduction franco-tunisien et la phase de coopération retenue pour l’édition 2019. La journée du 18 mai a été dédiée à la présentation du festival Manarat dans la matinée et du projet Santos l’après-midi.
Dans le pavillon italien, des réunions auront lieu avec les responsables du fonds de codéveloppement cinématographique tuniso-italien déjà instauré avec l’Italie depuis Cannes 2018.
Pour ces deux fonds, les discussions s’articulent notamment sur les deux commissions de sélection qui auront lieu dans le cadre de la seconde édition de Manarat prévue pour cet été. Partant du fait qu’il s’agit d’un festival méditerranéen, la France et l’Italie sont des partenaires stratégiques de ce large espace interculturel favorable pour tous les cinémas de la région.Diverses considérations professionnelles et promotionnelles guident alors ce choix de présenter des festivals tunisiens tout au long du déroulement du festival sur le pavillon tunisien piloté par le Cnci et le ministère des Affaires culturelles.
Pour Mme Laâtiri, il s’agit d’un rendez-vous de taille pour présenter des festivals d’envergure nationale ou régionale. Cette orientation permet de drainer une belle affluence sur le pavillon de la part des professionnels du film. Cela offre aussi la possibilité pour la mise en place de nouvelles coproductions.
Plus qu’une vitrine pour le cinéma tunisien, “le pavillon tunisien est un lieu de fabrique de nouveaux projets, un lieu de rencontres professionnelles pour les industriels du film qu’on n’a pas souvent l’occasion de croiser en Tunisie”, a indiqué Mme Laâtiri.
Des projets de coopération cinématographique entre la Tunisie et ses partenaires habituels ou nouveaux seront par ailleurs annoncés au cours de la prochaine période du festival de Cannes organisé pendant 12 jours.
(TAP)

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