L’entreprise autrement | Tous pour sauver notre pays(VII)

Nous exposerons, dans notre présente contribution, les mesures proposées, toujours dans le cadre de la mobilisation des ressources financières, cette fois-ci directement en faveur des différentes composantes de notre société. Sachant que la mobilisation des ressources humaines, dont nous avons parlé dans nos précédentes chroniques, permettra une meilleure exécution des mesures à prendre.

La mobilisation totale et globale ne constitue pas une fin en soi. Elle forme l’ossature d’un processus de redéploiement desdites ressources, lui-même constitué d’un ensemble de mesures vitales destinées à sauver notre pays, dans le cadre d’un plan spécial à concevoir et à mettre en œuvre. Elle doit démarrer sans plus tarder, le tout dans le cadre d’un nouveau pacte national, comme déjà proposé. Afin de réaliser ses objectifs, ladite mobilisation doit s’étaler sur cinq bonnes années, au moins.

Rappelons que pour ce qui est de la mobilisation des ressources matérielles et immatérielles, il s’agit de collecter des sommes capables de financer les actions à réaliser dans le cadre du plan cité et de mobiliser également des ressources supplémentaires sous forme d’eau, de terres cultivables, de forêts, d’oasis, d’énergies renouvelables, de temps, d’informations, de connaissances, y compris celles découlant du patrimoine, de relations fructueuses avec les autres, etc.

Il s’agit pour le premier volet de procéder à une collecte structurée et dûment réglementée de fonds, capable d’éradiquer toute forme de pauvreté, de précarité, de vulnérabilité et de marginalisation au sein de notre société, et ce, en instaurant toutes les garanties nécessaires pour permettre à la machine de la solidarité de tourner à plein régime.

Lesdits fonds doivent participer aussi au sauvetage des artisans, des petits agriculteurs, petits éleveurs, petits pêcheurs et ceux exerçant les petits métiers qui continuent de souffrir. Ils serviront aussi pour aider toutes ces catégories à créer des coopératives, des syndicats, des associations locales les regroupant et des mutuelles. (Voir l’aspect mobilisation des structures de la société civile traité dans une précédente chronique). 

L’éradication de la pauvreté, fléau qui est en train de s’étendre et de s’ancrer, est une action essentielle, plutôt vitale pour permettre au pays de sortir de l’impasse. L’éradiquer en tant que phénomène mais aussi s’attaquer à ses causes de façon à ce que plus aucun Tunisien ne doit rester ou se retrouver dans le besoin.

Les ressources mobilisées serviront aussi à sauver de la pauvreté nos établissements scolaires et universitaires, en tant qu’infrastructures, à développer leurs capacités à mieux encadrer élèves et étudiants de condition modeste (Cours de rattrapage, meilleure prise en charge sociale, voyages, etc.)

Elles serviront également à mieux financer les actions et les manifestations culturelles et sportives, la réalisation par les étudiants-chercheurs de leurs travaux de fin d’études et à rendre accessible la littérature produite par eux (Centres de mémoires et de thèses) mais aussi à participer aux grands projets de recherche qui serviront à améliorer la santé de la population, sa production économique, la sauvegarde de notre patrimoine, etc.

Lesdits fonds participeront aussi à financer une méga-action dont l’objectif est de mettre à niveau les compétences de l’ensemble de la population de façon non seulement à éradiquer l’analphabétisme mais aussi à inciter ceux qui ont abandonné leurs études à les reprendre et enfin à améliorer le niveau d’instruction générale de l’ensemble de la population.

Ils participeront également à financer une autre méga-opération, celle consistant à évaluer l’ensemble des actions et politiques publiques des gouvernements successifs depuis 1955 et à rétablir la vérité sur tous les faits majeurs et importants survenus dans notre pays de façon à éviter tous ces conflits qui découlent de la vision que chacun a de l’histoire récente de notre pays.

Ces ressources serviront aussi à aider les personnes endettées et qui se retrouvent dans une insolvabilité définitive à s’acquitter dignement de leurs dus. Elles serviront aussi à financer l’intervention des centres d’arbitrage au profit des petits producteurs et des petits prestataires de services.

Elles serviront également à aider les jeunes à fonder une famille, l’une des solutions qui pourrait améliorer nettement la qualité des relations sociales et à mieux responsabiliser cette catégorie précieuse de notre population à mieux utiliser son énergie dans la construction du pays et à la production de générations de meilleure qualité physique, morale et intellectuelle.

Ces fonds serviront aussi à financer ou à consolider le financement de création de crèches au profit des enfants dont les mères sont obligées de travailler. Institutions qui se devront de respecter strictement les normes imposées par l’Etat et de voir le jour au sein même des entreprises et des administrations.

Afin de mieux collecter et gérer toutes ces ressources, il est temps pour le législateur de promulguer une loi qui régira la création des fondations et leur gestion administrative et financière et de bien réglementer leur capacité de collecter des fonds étrangers.

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