CA : Se reprendre ou s’enliser!

Douché à Sfax, le CA veut forcément reprendre des couleurs face à l’UST à Radès en espérant que la bouillie de football livrée au Mhiri servira d’engrais à terme.

Le CA doit donc se relever du récent cataclysme qui a dévasté les récoltes patiemment arrosées par son entraîneur Lassaâd Dridi depuis quelque temps déjà. Incapable de marquer le moindre but face au CSS, ni même glaner le moindre point à Sfax, le CA se doit de réagir, et, surtout ne pas lâcher prise alors que l’exercice n’en est qu’à ses premiers balbutiements. En football, la qualité technique, le métier et la cohésion d’équipe ne suffisent pas. La mentalité, la rage et la volonté jouent un rôle fondamental.  Surtout quand le onze de base ne maîtrise pas…Et actuellement, même le coach n’y échappe pas, au fil des rendez-vous manqués dans les grandes largeurs depuis plus de deux ans. Certes, par le passé, Lassaâd Dridi a hérité d’une sorte de totem d’immunité sur cette terre de feu et de passion clubiste où la tiédeur n’existe pas. Mais désormais, il voit une vague de contestations déferler après la nouvelle rossée reçue contre le CSS. Pour les uns, cette dernière dérouillée scelle une sortie de route prématurée qui reste en travers des gorges des fans, à quelques heures de l’explication face à l’UST (ambiance !).

Attendus au tournant

Dans le football d’aujourd’hui, dire que les grandes équipes marquent sur la moindre occasion ressemble tantôt à un cliché, tantôt à une évidence. C’est peut-être le cas pour d’autres grosses écuries. Mais le CA est loin, très loin du compte, et ne peut assurément  pas encore être classé dans cette catégorie. En clair, il est difficile donc d’accorder aux Clubistes ce qualificatif, là où d’autres font preuve d’une efficacité inversement proportionnelle à la qualité du jeu développée par moments…Globalement, plus d’un puriste a surtout noté que le CA a tantôt la possession mais ne joue que latéral, vers l‘arrière. Cette équipe prend donc rarement des risques. Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. La dernière passe ne va pas, il n’y a pas assez de mouvement. Il y a trop de choses qui ne vont pas, point ! Ce n’est pas rassurant tout ça. Et encore heureux que le CA évolue à huis clos. Le cas contraire, la prestation livrée face à l’ASR à El Menzah aurait fait jaser sur les gradins. C’est peut-être pour le CA  l’unique avantage de ne pas avoir un stade garni en cette période de crise sanitaire: les tympans des joueurs clubistes n’ont pas eu à supporter une «bronca» des grands jours qu’ils auraient essuyée si les virages avaient fait le plein. Elle aurait pourtant été méritée tant les Clubistes ne sont pas bons depuis quelque temps.  Donc voilà : le CA ne joue plus. Le CA n’avance plus ! Il est à l’arrêt, fatalement soumis comme entrevu à Sfax. Forcément, les jeunes Kassab, Taoues, Laâbidi, Moez Hadj Ali et autre Edem Garreb ne sont pas prêts pour les chaudes empoignades de la saison. Quant aux «permanents» que sont Ben Yahia, Chamakhi et Compaoré, il suffit qu’ils soient dans un  jour sans pour que l’équipe vacille. Désormais attendu au tournant, ce trident doit se ressaisir et porter l’équipe à bout de bras face à l’UST.

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