Après l’incompréhensible refus de jeu de l’EST contre l’ess : à Sousse comme Lubumbashi !

Il n’est pas dans les habitudes de la grande Espérance Sportive de Tunis de se recroqueviller carrément dans ses derniers retranchements par peur d’encaisser des buts. Et quelle que soit la force de frappe de ses adversaires, le champion de Tunisie et d’Afrique arrive toujours à défendre farouchement son prestige même s’il lui arrive de perdre quelques matches.
C’est qu’un champion doit toujours lustrer son image de marque et imposer son style partout où il passe. Seulement ce n’est pas ce qu’on a vu avant-hier à Sousse où l’Espérance s’est laissée «chiffonner» par l’Etoile du Sahel notamment en deuxième mi-temps.

Ben Chrifia, un lion dans «sa cage»
Les assauts offensifs des Sahéliens s’enchaînaient interminablement à tel point que l’on n’arrivait plus à compter les occasions de buts que le keeper «sang et or» Moez Ben Cherifia a, magistralement, annihilées.
Les attaquants de l’Etoile, qui ont terriblement manqué de chance et de métier (il faut le dire), ont été carrément frustrés par le gardien de l’Espérance qui a totalement retrouvé sa verve d’antan. En sauvant sa cage au moins quatre fois (65’, 67’, 85’ et 93’), Ben Chrifia a dit non à une Etoile pourtant gonflée à bloc dans le but de damer le pion à l’Espérance. Il a, du coup, sauvé son équipe d’une défaite certaine qui n’aurait surpris personne au vu de la piètre prestation affichée par tous ses coéquipiers. Il a aussi sauvé son entraîneur qui s’est totalement déchargé sur lui pour éviter la défaite! Ce qui était visiblement le dessein du coach espérantiste Mouine Chaâbani qui était vraisemblablement sous l’emprise de la peur d’aborder la finale africaine sur une défaite.

La défense fébrile de l’EST
Loin de chercher la petite bête à quiconque ou à minimiser l’importance du nul ramené de Sousse qui est logiquement synonyme d’octroi du titre, la manière avec laquelle a joué l’Espérance ne réconforte guère les siens.
Ce que Ben Chrifia et sa défense ont enduré à Sousse devant une Etoile pourtant amoindrie des services de ses ténors Ammar Jemel et Yassine Chikhaoui, nous rappelle l’état de siège imposé par le TPMazembé à l’Espérance lors de la demi-finale retour à Lumbumbashi il y a moins d’un mois.

Avant le match de Sousse on a parlé d’une répétition pour le match aller de la finale africaine à livrer samedi prochain au Widad Casablanca à Rabat.
Sur ce point bien précis, il y a lieu de rappeler que l’immunité de Moez Ben Chrifia n’est pas acquise à tous les coups. Car à Rabat, il faudrait, au contraire, penser à marquer des buts plutôt que de subir passivement le jeu et tout miser sur le match retour de Radès. Ce serait une façon de jouer avec le feu en cédant totalement l’initiative à l’adversaire.
Par ailleurs, Mouine Chaâbani a sûrement constaté la faiblesse de sa défense à Sousse. Beaucoup d’imperfections nécessitent une urgente rectification du tir. Il y a d’abord le manque de réussite dans le jeu aérien dans lequel les Etoilés ont eu le dernier mot sur presque tous les centres.
Même le milieu de terrain, qui est d’habitude la force de frappe de l’Espérance a, lui, aussi, manqué d’inspiration et d’efficacité. Ce qui a énormément facilité la tâche de Iheb Msakni, Firas Belarbi, Maher Hannachi et Morthada Ben Ouanès qui ont bien traduit la stratégie mise en place par Roger Lemerre.
Pour conclure, disons que la répétition de Sousse a laissé montrer des limites et les risques du style trop défensif adopté par le timonier de l’Espérance. Il faudrait imaginer autre chose pour sortir indemne de l’écueil de Rabat.

Amor BACCAR

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